Au rythme soutenu de l’apparition des coronavirus et de leurs variants, l’entrée dans la nouvelle année ressemble étrangement à la précédente. Avec les campagnes vaccinales, leurs succès relatifs et leur contestation.
Pour la deuxième année consécutive les votes de l’Assemblée générale du MPCT devront se faire par correspondance, avec une réunion en présentiel limitée et un débat en Zoom.
Force est de constater que, dans ce contexte, les maux de 2020 ne se sont guère résorbés, lorsqu’ils ne se sont pas aggravés, et ce à l’échelle mondiale. Comme la pandémie et ses conséquences ravageuses…
En même temps, les menaces terroristes croissent sans vergogne. La menace iranienne profite de la « relance des pourparlers » pour continuer à renforcer son arsenal nucléaire. Elle use de toutes les ruses et de tous les stratagèmes pour étendre son emprise au Moyen-Orient où un pont aérien permanent a fait de la Syrie une base de terrorisme surarmée.
En Afghanistan, le retrait dramatique des forces américaines en août 2021 dans ce qui ressemblait fort à une fuite désordonnée a laissé aux Talibans un trésor de guerre de plusieurs milliards d’équipements.
Déception de ses alliés, satisfaction de ses ennemis, sous Biden le « gendarme du monde» obnubilé par la Chine, a l’air de s’offrir une retraite anticipée
Comme dans tous les conflits qui se déroulent en terres islamiques, les premières victimes sont les femmes et les filles. Malgré les promesses des talibans en direction de l’Occident, celles-ci sont à nouveau recluses, condamnées à la privation de tous droits : droit d’étudier, droit de travailler, droit de s’exprimer, droit à une visibilité minimale dans l’espace public.
La burka grillagée est de retour. Les acquis de vingt ans de présence américaine ont été effacés en quelques semaines.
D’un courage exemplaire, malgré le danger, les Afghanes sont quasiment seules à continuer à manifester leur refus des Talibans et de leurs lois.
En soutien aux actions féministes entreprises en Europe pour réveiller les consciences et alerter sur ce nouveau désastre humain, le MPCT apporte sa pierre aux différentes manifestations et conférences organisées par les associations européennes en train de se constituer en collectif .
La section de Fontenay du MPCT ayant amorcé une modeste exposition d’artistes afghanes, celle-ci a rencontré un tel succès que son enrichissement et sa mise en circulation itinérante, à partir d’un grand évènement prévu à Bruxelles, pour le 4 mars sont prévues.
Lors la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, l’expo sera à Paris avant d’être accueillie, probablement à Lyon et dans d’autres villes.
A noter que l’emprise de l’Iran sur le terrorisme régional et international, via son bras armé – le Hezbollah – met des pays et des populations entières dans des situations de plus en plus invivables, privés d’électricité, d’internet, d’essence et de sécurité. Jusqu’au pain qui est devenu un luxe…
L’Iran, toujours lui, s’empresse de vouloir fournir du pétrole avec l’objectif d’étendre son bras armé sur tout le Liban, jusque dans la plaine de la Bekaa. Le Hezbollah, à qui est imputé l’explosion du port de Beyrouth, a infiltré tous les secteurs de la vie du pays. La gangrène terroriste se nourrit de peur et d’épuisement.
Que se passera-t-il en Turquie, où la monnaie perd chaque jour de sa valeur. Que va devenir le chantage aux migrants dans une économie en voie d’écroulement entre les mains d’un stratège Frère musulman expansionniste et sans scrupule.
La pandémie et les crises qui l’accompagnent mobilisant les gouvernements, devient un allié involontaire des régimes basés sur la terreur.
En Europe et en France, des attentats ont été déjoués permettant la diminution relative des attaques directes.
Il est urgent de s’inquiéter de l’âge de plus en plus jeune du terrorisme endogène: autour de 18 ans !
La place prise par les réseaux sociaux, qui favorisent les comportements de meutes, apparait de plus en plus comme une menace pour la démocratie. Le MPCT intervient régulièrement pour dénoncer des “fake news” ou des appels au meurtre comme ce que subit Mila, privée jusqu’à aujourd’hui du droit le plus élémentaire : celui de circuler librement
2021 : l’année où la justice passe
Avec l’ouverture le 8 septembre du “procès du Siècle” des attentats du 13 novembre, avec plus de mille parties civiles, dont tout récemment le MPCT, les Français ont plongé au cœur de l’horreur, avec le témoignage des victimes survivantes et des familles . Les accusés ont, pour beaucoup, revendiqué leurs actes au nom de l’Etat islamique ou se sont murés dans le silence.
La manifestation du 25 avril 2021, quoi que tardive, a permis la mobilisation attendue dans l’affaire Sarah Halimi . Celle ci a débouché sur une loi modifiant l’irresponsabilité pénale en cas de consommation volontaire de produits psychoactifs.
Si la probabilité d’un procès de l’assassin de Sarah Halimi reste faible, il faut se féliciter de la constitution d’une Commission d’enquête parlementaire présidée par le député Meyer Habib.. Celle-ci permet de mettre à jour et surtout d’approfondir les failles dans le déroulement, tant de l’intervention de la police, que du fonctionnement de la justice, Le rapport doit être rendu courant janvier.
En amont de la loi sur le séparatisme, des associations prétendant lutter contre “l’islamophobie” ont été dissoutes. En parallèle, le “wokisme” où convergent décolonialisme, néo féminisme, islamo-gauchisme et autres mouvements qui souhaitent la « déconstruction « de nos sociétés jugées trop blanches, trop patriarcales, trop capitalistes, trop dominantes et souvent trop sionistes. Ce mouvement, venu des Etats-Unis, se développe et s’incruste au cœur des Universités françaises
Le cas de l’IEP Grenoble où un professeur qui questionnait la notion d’islamophobie a fait l’objet d’une campagne de harcèlement et de menaces qui se solde par sa suspension et l’impunité des étudiants harceleurs.
Manifestement le wokisme et sa radicalité vont tenter de gagner de nouveaux terrains en 2022.
2022 : espérons !
Lors de son 1er Salon du Livre, le MPCT a, une fois de plus, montré sa capacité à porter la parole des victimes dans une recherche incessante de justice et de vérité.
Le MPCT n’est pas isolé. Les liens tissés avec un réseau d’associations actives et impliquées nous permettent d’espérer que nos voix fortes et unies feront entendre nos appels à la paix, la tolérance, la laïcité, au respect du droit et de la dignité humaine .
Paris, le 30 décembre 2021
La Présidente du MPCT , Béatrice Szwec
Rapport présenté à l’Assemblée Générale annuelle du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, organisée par correspondance du 1er au 25 janvier.
Rencontre de conclusion en présentiel et visioconférence le 26 janvier 2022 avec la participation de Céline Pina