En disposant en plein air des pupitres vides portant les noms des 112 disparues de Chibok et de Léah Sharibu, les activistes du mouvement Bring Back Our Girls ont voulu exposer symboliquement leur scandaleuse absence.
Celle de Léah, Chrétienne réfractaire à la conversion, qui n’a que 15 ans, dure depuis février 2018.
Celle d’Aisha Lawan, Yana Pogu, Maryamu Abubakar, Christina Yusuf, Rebecca Kabu et toutes les autres lycéennes de Chibok, dure depuis exactement 5 ans.
[Se reporter pour plus d’informations à la tribune Elles sont 112 publiée dans Paris Match]
https://www.parismatch.com/Actu/International/Lyceennes-de-Chibok-Elles-sont-112-1617921
C’est à des pupitres semblables qu’auraient du s’assoir les lycéennes de Chibok le 14 avril 20.14 pour passer leurs examens de fin d’études. Elles avaient bravé les menaces des islamistes de Boko Haram, préférant leurs projets et leurs rêves à la soumission au chantage. Aujourd’hui elles devraient vivre libres, étudier à l’université, travailler, aimer, peut-être fonder un foyer. Elles étaient l’avenir du Nigeria, elles restent l’espoir de l’Afrique
“Shame of a nation” : à juste titre le mouvement Bring Back Our Girls dénoncela honte de leur pays dont l’establishment ne se soucie pas du sort des otages de Boko Haram. On retrouve cette indifférence à l’Ambassade du Nigeria à Paris.
Mais il faudrait ajouter “Shame of the world, shame of the UN” car la honte est partagée par l’ONU, par le monde.
Le MPCT a interpellé le Ministère des Affaires Etrangères pour que la France brise ce silence et élève la voix en défense des jeunes otages de Boko Haram .