La liberté d’expression dans nos sociétés démocratiques : otage de la police de la pensée ?

Les récentes procédures judiciaires en France ou la motion votée à l’unanimité au Parlement canadien démontre que pour empêcher toute critique de l’islam, l’alibi de la lutte contre l’islamophobie gagne du terrain…. Au sens littéral, l’islamophobie signifie peur de l’islam. C’est un terme inventé par les activistes de l’islam radical et leurs alliés. Ils utilisent ce terme pour accuser de racisme quiconque critique l’islam et sa pratique. L’islamophobie est devenue une expression à la mode utilisée à tort et à travers que l’on peut entendre, ou lire dans les médias chaque jour. Mais qui a peur de l’islam? Certainement pas Boualem Sansal, Kamel Daoud, Waaled Al Husseini, Elisabeth Badinter, Pascal Bruckner ou Georges Bensoussan… ces intellectuels qui ont choisi courageusement la voix de la résistance, celle qui analyse, décrit librement face à la police de la pensée les dérives de l’islam. Partout dans le monde, l’islam politique mène des attaques contre la liberté d’expression sous couvert d’ islamophobie, un “djihad judiciaire.” C’est pourquoi les poursuites judiciaires se multiplient, en Grande-Bretagne contre Maryam Namazie, au Québec contre Djemila Benhabib, journaliste et essayiste, ou en France contre Natalia Baleato, Pascal Bruckner ou Georges Bensoussan.Jusqu’ici la justice s’est heureusement prononcée en faveur des accusés – le jugement dans le procès intenté à Georges Bensoussan étant attendu au début du mois de mars. La motion condamnant l’islamophobie votée à l’unanimité par les parlementaires canadiens, bien avant l’attentat monstrueux contre la mosquée de Quebec, va dans le même sens. Que contient-elle? Elle condamne “toute forme d’islamophobie”, sans essayer du tout de définir ce qu ils entendent par là.Quel est le danger? Elle risque de rendre impossible toute critique de l’islam et limite donc la liberté d’expression. Pourtant l’arsenal judiciaire existant dans les démocraties est suffisant pour se défendre contre tout racisme. Il suffit de les appliquer à bon escient. Notre association, le Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme? condamne sans réserve toute violence ciblant des civils où qu’ils soient, quelque soit leur origine ou leur religion et exige que les auteurs de ces actes soient condamnés pour crime contre l’humanité.En même temps nous restons les fervents défenseurs de la liberté d’expression. Cette liberté d’expression est définie par la déclaration des droits humains universels acceptée par nos démocraties. Le droit à la critique des religions, quelles qu’elles soient, en fait partie. NE LAISSONS PAS PRENDRE EN OTAGE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, RÉSISTONS ENSEMBLE. Edith PollatsekVice -Présidente du MPCT