L’audience du 3 janvier s’est bien passée, laissant espérer un dénouement heureux du feuilleton de ce “procès de la honte” intenté au courageux Habib Kazdaghli par les islamistes qui entendaient terroriser l’université.Le procureur n’a en effet requis aucune peine. Le jugement mis en délibéré sera rendu le 17 janvier. {{Habib Mellakh, universitaire, syndicaliste, professeur de littérature française à la Faculté de la Manouba, relate en détail cette journée importante pour l’université, la justice et la société tunisiennes, aujourd’hui sous la menace de la violence islamiste, dans un article intitulé “vers un épilogue heureux de l’affaire de la gifle imaginaire”.}}[http://www.leaders.com.tn/article/vers-un-epilogue-heureux-de-l-affaire-de-la-gifle-imaginaire?id=10387->http://www.leaders.com.tn/article/vers-un-epilogue-heureux-de-l-affaire-de-la-gifle-imaginaire?id=10387]A lire absolument ! {{Habib Mellakh cite les propos, forts et émouvants, tenus par le Doyen Kazdaghli à la sortie de l’audience : }} {{ {« Je suis issu d’un milieu modeste. C’est grâce à l’école, au savoir et à l’université que je suis devenu ce que je suis et que j’ai pu gravir les échelons de la hiérarchie académique et administrative. C’est cette université qu’on tente vainement, à travers ce procès, de mettre à genoux et dont on veut miner le fonctionnement démocratique. C’est aussi un moment crucial pour l’Etat de droit dans mon pays et pour ses institutions. Mais je suis serein car j’ai confiance dans la magistrature et je suis persuadé que justice nous sera rendue ».}}}Après avoir salué la solidarité internationale, à nouveau concrétisée par la présence de délégations venues de France et de Belgique, Habib Mellakh conclut : {{ {“Les juges ont entre les mains le destin d’un homme, et plus grave l’avenir de l’Université. Nous n’avons pas à leur dire ce qu’ils doivent faire mais nous sommes certains qu’ils prononceront dans cette affaire un jugement équitable dicté par les faits. La folie procédurière, les manigances politiciennes, les tentatives d’instrumentalisation de la justice érigées en un système de règlement des conflits idéologiques et politiques, qui sont légion pendant cette période trouble de notre histoire, ne passeront pas et n’auront pas raison de la détermination des femmes et hommes de bonne volonté dans ce pays à faire respecter l’Etat de droit et les institutions et à empêcher que l’Histoire ne marche à reculons.”} }}HCM