16 octobre 2020 – 16 octobre 2025 : conclusion de l’hommage au Square Samuel Paty

Hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard

LA CONCLUSION D’HUGUETTE CHOMSKI MAGNIS,
Secrétaire générale du MPCT


Je veux dire d’abord toute notre gratitude, à vous qui êtes ici, au rendez-vous de la mémoire et de l’engagement. Et tout particulièrement à vous, les jeunes !

A vous les étudiantes et étudiants de l’Ecole du Verre de Paris pour votre magnifique engagement !
A vous Maxime Loth pour votre courage tranquille qui nous inspire et dont nous devons être solidaires.
Toutes et tous vous portez nos espoirs.

Oui, la défense de la liberté d’expression est un combat universel !
Et il est juste que ce soir à Conflans Ste Honorine, l’hommage à Samuel Paty soit associé au soutien à Boualem Sansal, otage du régime algérien.
Et comment pourrait-on oublier ici l’enseignante Cécile Kohler et l’enseignant retraité Jacques Paris, otages du régime islamique de Téhéran ? Ils viennent d’être condamnés à des peines délirantes, par une régime aux abois, déjà vaincu par la révolution des Iraniennes auxquelles il ne peut plus imposer le port du voile islamique. Mais un régime aux abois n’en est pas moins dangereux, sa répression est terrible.
La mobilisation pour la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris doit passer à un autre niveau, comme la mobilisation pour arracher celle de Boualem Sansal.

Oui, la défense du droit à l’éducation est un combat universel.

Une éducation émancipatrice, tout le contraire de l’embrigadement !
Il fallait qu’en ce jour et en ce lieu soit réaffirmée la solidarité avec les jeunes Afghanes qui ont soif de savoir et de liberté, qui résistent aux talibans.
Merci Carol Mann pour votre combat dont nous sommes solidaires.

Nous, nous avons la chance de vivre dans un état de droit, en démocratie où le blasphème ne constitue pas un délit, avec ce trésor singulier de la France qu’est la laïcité, comme digue protectrice.

Pourtant, paradoxalement, nous sommes confrontés à un totalitarisme d’atmosphère.
Il s’insinue par de multiples voies, par l’intimidation, la violence, par les accommodements et les compromissions.

Son ressort principal est le mensonge, la calomnie.

Mickaëlle Paty a disséqué dans « Le cours de Monsieur Paty » le mécanisme de la cabale qui en quelques jours à peine a condamné Samuel Paty à une mort atroce.

Les mots claquent comme autant d’appels au meurtre, ils tuent.

« Blasphémateur ! Islamophobe ! Raciste ! »

La calomnie enfle, elle gonfle et elle submerge.

Les mots claquent comme autant d’appels à la haine, ils ostracisent, ils excluent, ils boycottent, ils intimident, justifiant par avance la violence et le meurtre.

« Génocidaires ! Assassins d’enfants ! Affameurs ! »

Et la chasse aux Juifs s’organise, aux Juifs de tous âges, enfants ou vieillards, la chasse e aux Israéliens, aux sionistes réels ou supposés.

Face à cette déferlante, la stratégie d’évitement n’est pas une option.

La tentation de l’autocensure, si on peut la comprendre – c’est facile de condamner quand on n’est pas sur le terrain – doit être combattue.

Il nous faut rétablir la vérité, établir les responsabilités, avec la raison pour seule arme, et ce n’est pas facile face à qui ne veut pas entendre raison.

Nous sommes ici dans ce beau square qui rend hommage à Samuel Paty.
Il nomme aussi, il désigne le mal.

Les mots sont dits, les mots sont écrits.
Samuel Paty n’a pas été tué par un radicalisé, par un extrémiste, par un terroriste, il a bien été victime du terrorisme islamiste.

Il est petit, ce square qui nous rassemble et quoi nous ressemble.

Nous ne sommes pas majoritaires mais nous devons être la voix de la majorité qui ne doit plus rester silencieuse.

Chacun, chacune à notre place, nous pouvons faire une petite chose contre le totalitarisme, contre le soutien au terrorisme et nous le faisons.

Ensemble, nous pouvons beaucoup. C’est cela résister au quotidien. Nous allons continuer.

Les fleurs de la mémoire, en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard

Nous remercions la Conseillère de Paris Anne Biraben et le Député Jérôme Guedj pour leurs interventions, l’Ecole du Verre de Paris-Lucas de Nehou, le Conseil des sages de la laïcité, Marika Bret pour sa présence et toutes les associations qui ont soutenu et participé à cette cérémonie : Vigilance Collèges Lycées, LICRA, Comité Laïcité République, Ligue du Droit International des Femmes, Printemps Républicain, Regards de Femmes, Vigilance Travail Social, FEMAID, EGALE, DHIMMI WATCH, LIBRES MARIANNES, RESEAU 1905, Les Citadelles …

Et nous remercions bien sûr la police ainsi que les agents municipaux.