16 octobre 2025 : les féministes universalistes rendent hommage à Samuel Paty


Nul hasard si la Maîtresse de Cérémonie de cet Hommage était Françoise Morvan, Responsable Evénementiel du MPCT et militante féministe de longue date !



Sur la photo on reconnait Carol Mann, de l’association Fem’Aid venue rappeler le sort fait aux Afghanes interdites d’études.

INTERVENTION D’ANNIE SUGIER,
Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes, en hommage à Samuel Paty, le 16 octobre 2025, square Samuel Paty

Ce nouvel hommage à Samuel Paty , c’est notre façon de dire que nous ne l’avons pas oublié! Mais pas seulement.

Il s’agit aussi et surtout de manifester notre volonté de combattre l’idéologie de ceux qui ont armé le bras de l’assassin.

Aujourd’hui, je veux vous dire pourquoi je me sens solidaire de Samuel Paty.

Je le suis en tant que citoyenne, car c’est à l’école de la République que nous avons appris le respect des valeurs qui nous unissent, et j’aurais aimé avoir un professeur comme Samuel Paty.

Je le suis en tant que responsable d’association. D’une association, créée par Simone de Beauvoir, qui a fait du combat contre l’idéologie islamiste sa priorité. Simone de Beauvoir, a été l’une des seules intellectuels, hommes ou femmes , à dénoncer le danger représenté par la Révolution islamique d’Iran lors d’une conférence de presse à Paris en mars 1979 en solidarité avec les dizaines de milliers d’iraniennes qui à Téhéran descendaient dans les rues aux cris de « on n’a pas fait la révolution pour ça !».

Je le suis en tant que simple personne profondément touchée par la solitude qui fut celle de Samuel Paty pendant les jours qui ont précédé sa mort.

La SOLITUDE… ! On touche là à l’essentiel de la leçon à tirer de cet assassinat

Alors que la majorité du peuple français est solidaire des Charlie, des Samuel Paty, des Dominique Bernard, des Jonathan Sandler, et de tant d’autres….
Comment expliquer cette solitude ?
Pensons à la manifestation monstre à la suite de la tuerie de Charlie.

Les assassins sont en fait une minorité, les idéologues de la violence aussi. Mais la peur, l’incompréhension ou l’indifférence, font que les assassins réussissent à frapper ceux et celles qui osent résister.
Pensez à ce qu’écrivait Bernanos : « a-t-on idée d’être debout dans un monde à genoux ! ».
Ne soyons pas les complices des assassins.

Regardez ce qui se passe en Iran, les femmes osent s’opposer à la police des mœurs. Elles le font sous un régime sanguinaire, aux cris de Femmes, vie liberté.
Ne soyons pas moins courageux qu’elles, ICI, EN FRANCE, EN DEMOCRATIE

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EN MÉMOIRE DE SAMUEL PATY ET DOMINIQUE BERNARD

INTERVENTION DE MICHELE VIANES,
Présidente de Regards de Femmes

Square Samuel Paty, 16 octobre 2025
Rassemblement à l’initiative du MPCT



Le 16 octobre 2020, un professeur de la République a été décapité. Samuel Paty a été assassiné pour avoir simplement exposé à ses élèves ce qu’est la liberté d’expression, en montrant les caricatures publiées par Charlie Hebdo.
Il a été tué parce qu’il a osé permettre à des jeunes de réfléchir librement.

Cinq ans après, il n’est pas question de pleurer en silence. Il est question de résister. Il est question de dire que l’école n’a pas à s’adapter aux dogmes religieux. Elle est là pour former des citoyennes et des citoyens pas pour ménager des croyances. L’école n’est pas un lieu de soumission. Elle est un lieu d’émancipation.

L’assassinat de Samuel Paty — comme celui de Dominique Bernard — n’est pas un fait divers isolé.

C’est le résultat d’un climat où l’on banalise les atteintes à la laïcité, où l’on cède face à ceux qui veulent imposer leur loi au sein même de l’école. Où des enseignants s’autocensurent par peur. Où les filles sont encore les premières victimes du retour de normes religieuses patriarcales.

Depuis 1989, les islamistes prétendent “protéger” les filles — mais en réalité, ils cherchent à les isoler, à les assigner à une identité religieuse, à les séparer du commun républicain, à les soumettre à une vision théocratique de la société.
Mais la République n’exclut pas, elle libère. Et c’est ça qu’enseigne l’école laïque.

Alors oui, il faut oser dire que le droit au blasphème est un droit fondamental. Que toutes les religions peuvent être critiquées, caricaturées, moquées. Parce qu’en démocratie, une religion n’est pas au-dessus des lois. Une religion n’est pas sacrée. Ce qui est sacré, c’est la liberté de conscience.

Aujourd’hui, l’école publique est fragilisée par les compromis, les silences, les renoncements. Il est temps d’arrêter de baisser les yeux. Il est temps de choisir entre la République et la soumission. Entre l’émancipation et le repli.

Être fidèle à Samuel Paty, c’est continuer à enseigner. C’est ne jamais fléchir. C’est faire vivre la promesse républicaine, pour tous les élèves — et surtout pour toutes les filles.
Parce que nous ne renoncerons pas.
Parce que nous ne nous tairons pas.

Pour Samuel Paty, Pour Dominique Bernard.
Ni oubli, ni pardon.

Michèle Vianès a consacré sa chronique radiophonique Regards de Femmes à l’hommage à Samuel Paty

https://www.sudradio.fr/emission/regards-de-femmes-2-120


Martine Cerf intervient au nom de l’association EGALE


Les fleurs de la mémoire pour rendre hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard