L’attentat qui a eu lieu ce matin contre un autobus de Jérusalem, quand deux terroristes palestiniens ont mitraillé les passagers et des piétons aux alentours, correspond exactement à la définition du terrorisme : frapper délibérément une foule en dehors de tout contexte militaire, et ce afin de commettre le plus de victimes possible.

Le bilan est terrible : 5 hommes et une femme ont été assassinés, plusieurs personnes ont été blessées.

[La photo de Sarah Mendelson, 60 ans, avait été prise sur le site du Festival Nova où elle était allée se recueillir en hommage aux victimes du massacre du 7 octobre.]

Le post du Président la République nous interpelle : Il condamne l’attaque sans nommer ses auteurs, présente ses condoléances et énonce : « La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région ».

Cette formulation traduit un mélange de méconnaissance et de naïveté quant à la situation : d’une part les attentats sur le sol israélien ont toujours eu lieu et ce dès sa naissance en 1948 (déjà une “occupation pour certains”) d’autre part aucune “solution politique” ne pourra dissuader les islamistes du Hamas (qui a salué l’attentat et encouragé à en commettre d’autres) de poursuivre l’objectif clairement mentionné dans sa charte, à savoir la destruction d’Israël pour la seule raison de son existence.

Tant qu’une partie niera le droit de l’autre à l’existence et qu’aucune garantie de sécurité ne sera établie, toute négociation sera vouée à l’échec. Force est de constater qu’à chaque fois qu’Israël a accepté de se retirer d’un territoire occupé (à Gaza comme au Liban), une organisation terroriste s’est installée à sa frontière pour semer la destruction et la mort.

Alors que la France connait une crise politique profonde, l’initiative présidentielle de reconnaissance en grande pompe et sans conditions d’un état palestinien est une faute.

Exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages israéliens, le désarmement du Hamas, l’arrêt définitif du versement de salaires par l’Autorité Palestinienne aux terroristes et à leurs familles, la reconnaissance claire et incontestable de la légitimité d’Israël, Etat juif de Palestine, rendrait la condamnation présidentielle de l’attentat de Jérusalem plus crédible.