Avignon : Israël unique objet de mon ressentiment


Oyez, oyez, peuples du monde, la bonne nouvelle : il n’y a qu’un seul massacre sur terre.

Certes, c’est un de trop et en plus il est énorme, peut-être même un « génocide », perpétré à Gaza par « le gouvernement d’extrême droite d’Israël »

Ah, Israël, et non plus Rome, unique objet de mon ressentiment.

Ainsi l’a-t-on établi officiellement en Avignon, centre culturel universel le temps d’un festival.

Terrible, mais enfin, un seul massacre à dénoncer sur toute la planète c’est quand même positif. Non ?

Comment, on murmure, on ose contester la version 2025 de ce festival mythique et la parole de son nouveau directeur, Tiago Rodrigues ?

Silence dans les rangs !

Chrétiens massacrés au Nigeria, persécutés au Pakistan, femmes violées et populations affamées au Soudan, Iraniens arrêtés massivement, Afghanes interdites de tout, femmes Yézidies mises en esclavage : du calme, il faut savoir relativiser.

Un peu de tact, que votre évocation ne vienne pas déranger le programme du festival.

Patience, une autre année peut-être.

Pour l’heure, dictateurs, terroristes, miliciens islamistes, dormez tranquilles.

Continuez à massacrer les Chrétiens au Nigeria, à persécuter les minorités au Pakistan, à arrêter massivement et pendre à tour de bras en République Islamique d’Iran, à violer les femmes au Soudan, à embastiller des innocents en Algérie.

C’est triste mais on s’en fiche un peu.

On est occupés par Gaza, ce petit territoire que Hamas et autres organisations terroristes palestiniennes avaient truffé de tunnels pour envahir Israël, y entreposer son arsenal, y torturer et assassiner les otages enlevés en Israël mais surtout pas pour protéger sa population des bombardements, c’était bien précisé par le Hamas : la protection des civils n’était PAS de sa responsabilité.

Un autre usage était dévolu aux civils de Gaza, enfants en particulier : boucliers humains.

Leur mort, c’est bon pour le business de la propagande.

Oublions les miliciens terroristes masqués, armés, en uniformes flambant neufs.

Ce ne sont en fait que des « civils innocents » désarmés -à se demander comment autant de soldats israéliens bien armés peuvent se faire tuer à Gaza – passés maîtres dans l’art de se transformer en humanitaires, journalistes, soignants, avec l’UNRWA pour couverture.

Comme les informations sont puisées à la source empoisonnée de la prétendue « Défense civile » de Gaza, les accusations de massacres pleuvent et sont relayées complaisamment par les médias du monde entier.

De temps en temps une excuse de la BBC mais la machine ne s’arrête pas, c’est un feu roulant de propagande Hamas, reprise par l’ONU, les ONG et les chancelleries.

Avignon est donc bien dans l’air mauvais du temps.

On aurait espéré qu’il y résiste, au nom de sa naissance au temps des grandes espérances, au nom de l’art et de la liberté, au nom de l’amour du théâtre populaire et du théâtre tout court.

Espoir déçu, cruellement déçu.

A Avignon se joue à présent « Le tartuffe ». Le nouveau tartuffe.

Huguette Chomski Magnis

Secrétaire générale du MPCT
Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme

Crédit images : Deposit photos