16 octobre 2024, Square Samuel Paty (5)

Nous publions ci-dessous l’intervention de Jean-Charles Goldberg, en remerciant les diverses associations qui ont participé à ce temps d’échange et d’engagement, maintenu à cette date et en ce lieu.

D’autres interventions marquantes ont été faites sans avoir été rédigées.

Spontanées, authentiques et fortes, elles ont été chaleureusement applaudies : celles de Mahi Traore, Proviseure du Lycée Lucas de Nehou, de l’universitaire Iris Farkhondeh et de Mona Jafarian, Présidente de Femmes Azadi.

L’enregistrement de la prise de parole d’Iris Farkhondeh a été diffusé sur facebook :

https://www.facebook.com/iran.farkhondeh/videos/1500203447552306

Un montage vidéo de l’enregistrement de l’ensemble de l’hommage est en préparation.

INTERVENTION DE JEAN-CHARLES GOLDBERG, REPRESENTANT DE DHIMMI WATCH

Je tiens à vous remercier, vous qui vous êtes venus nombreux et particulièrement les représentants des associations, vous tous, militants défenseurs de la République et de ses valeurs.

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty tombait, assassiné par un islamiste mis en marche par la mouvance islamiste organisée sur les réseaux sociaux.

Dhimmi Watch avait initié ici même la première commémoration de l’horrible meurtre de Samuel Paty, le premier appel, juste un an après le drame.

Depuis, d’autres drames horribles, d’autres assassinats à bout portant ont été commis sur notre sol par des islamistes radicalisés. C’est le cas de Dominique Bernard en octobre 2023 et Jonathan Sandler en mars 2012, tous deux également enseignants.

Pourquoi le meurtre de Samuel Paty a-t-il une signification particulière ? C’est parce qu’il a été le plus révélateur du symbole que l’islamisme radical cherche à atteindre.

Alors que Jonathan Sandler avait été assassiné parce que juif, 6 années auparavant, nous avons pris conscience que Samuel Paty a été assassiné, parce qu’il faisait son métier d’enseignant, parce qu’il formait nos jeunes à l’esprit critique et à nos valeurs issues des droits humains. Ainsi, l’explication des loups solitaires, ou d’esprits déséquilibrés,… ne fonctionne plus. C’était absolument clair. La preuve en a été donnée, l’année suivante par l’assassinat dans des conditions aussi horribles, de Dominique Bernard.


Ces assassinats d’enseignants, les menaces qui pèsent sur eux, nous font prendre conscience et, nous montrent sans ambiguïté leurs mobiles communs.

Ce qui a été attaqué, ce sont nos valeurs Républicaines fondamentales, et aussi nos enseignants qui sont chargés de les transmettre aux générations futures. Pour les terroriser, les faire taire,les soumettre et nous soumettre tous.
C’est l’école républicaine.

Ce que fait l’enseignant ? C’est transmettre les valeurs de la démocratie, les droits humains, mais aussi l’égalité homme-femme, l’Histoire, le droit de critiquer, de réfléchir, la passion, l’amour…nos valeurs dites occidentales.

L’école, est le creuset de l’émancipation : de sa religion, de sa communauté, de sa famille. On y apprend à réfléchir par soi-même, la liberté individuelle opposée à la vision idéologique de l’islamisme radical, une vision de groupe communautariste où l’individu n’existe pas,. À l’école on apprend la laïcité, la liberté de penser, la liberté de conscience, l’esprit critique.

Ces jeunes à l’école d’aujourd’hui, c’est le monde de demain.
Alors l’école publique est devenue une cible, comme le dit Maitre Richard Malka.

L’ennemie de ces fanatiques – c’est la liberté. Et, nous nous opposons avec force à la soumission, à la dhimmitude.
La rhétorique de l’état islamique, des frères musulmans, de tous ces islamistes radicaux à laquelle se réfèrent ces terroristes, vise bien ici délibérément, le système éducatif français.
Il faut le comprendre, il faut comprendre leur démarche pour les combattre.

Les combats terroristes totalitaires, théorisés, sont écrits et diffusés par l’état islamique ou les frères musulmans sur les réseaux sociaux, les chaines satellitaires, dans les centres communautaires.

Ainsi la terreur s’installe, d’abord chez les musulmans eux-mêmes, pour les séparer de la communauté nationale dans laquelle ils vivent, leur apprendre à rejeter les valeurs Républicaines, rejeter tout ce qui n’est pas musulman, comme en témoigne Fadila Maaroufi anthropologue, travailleuse sociale et militante laïque belgo-marocaine.

A titre d’exemple je voudrais vous confier que, assistant à un procès d’assises à Pontoise, cette semaine justement, j’ai pu entendre le meurtrier dire à sa sœur : « Ne fais pas ta française ! Ne vis pas à la française.. ne fais pas ta pute.»
Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie à Trappes, attaqué parce qu’il avait dénoncé l’entrisme de l’islamisme radical dans l’école républicaine et qui vient d’être relaxé par la 17ème chambre du tribunal de Paris nous dit :
« Il faut tous être solidaires autour du corps des enseignants ». C’est un combat difficile qui demande du courage partout, en premier lieu au plus haut niveau de l’état, le « pas de vague » n’a plus lieu d’être.

Affirmons notre solidarité avec les enseignants, les personnels, étudiants et élèves qui subissent pressions, intimidations et menaces. Faisons en sorte que les enseignants puissent faire leur métier de formateur, que leur hiérarchie les soutienne, que l’état soit le pilier indéfectible de nos premiers défenseurs de la République.

Cette année le rassemblement a été organisé par le Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme avec la participation de nombreuses autres associations, militant pour la protection de nos valeurs Républicaines et contre l’entrisme de l’islamisme radical, dont Dhimmi Watch que j’ai l’honneur, aujourd’hui, de représenter devant vous.