16 octobre 2024, square Samuel Paty (4)

INTERVENTION DE GUYLAIN CHEVRIERn POUR LE RESEAU VIGILANCE TRAVAIL SOCIAL

Cérémonie d’hommage à Samuel Paty, appel du MPCT, le 16 octobre 2024


Il y a beaucoup d’émotions à être ici aujourd’hui. Dans ce square qui porte son nom, Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste. Parce qu’il enseignait tout simplement la liberté. Comme ce fut le cas de Dominique Bernard, cet autre enseignant professeur de lettres, qui aussi la chérissait, il y a un an.

On voudrait que cela soit fini, alors que l’on nous dit en cette rentrée qu’il y a eu moins de signalements relatifs à des incidents concernant la laïcité dans l’école. Cela étant, rappelons-nous que Mme Belloubet, alors ministre de l’Education nationale, expliquait en février dernier, qu’on avait identifié environ 500 élèves radicalisés, dont 160 dans le haut du spectre. On voit bien que le danger reste présent et n’a pas baissé.


Ceux qui ont commis ces assassinats ne supportent pas la liberté, qu’ils considèrent en elle-même comme un blasphème ! Ils rejettent cet espace profane que nous avons su dégager du sacré, pour que puisse exister la liberté de pensée, de conscience, d’expression, protégées par la laïcité.
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J’ai entendu quelque chose sur quoi je voudrais revenir, sur la notion de la raison, au regard de l’idée que tous les élèves peuvent en être doués, ce qui est juste. Mais gardons à l’esprit que nous avons affaire avec cette forme de pensée religieuse qui ne voit que par le sacré, à un rejet de la raison, et qui s’y opposent violemment. Et que c’est un combat de conviction, que celui de l’esprit de liberté, qui ne se partage pas sans mal.


Il faut oser le dire, ces actes effroyables ne viennent pas de nulle part, ils ne sont pas indépendants de références religieuses qui peuvent trouver à les justifier, qui doivent être mises en cause et réformées.

Cela revient à nos responsables politiques d’en porter l’exigence, mais aussi et particulièrement aux représentants religieux, car les religions doivent s’adapter à notre société et non le contraire.

Pas un jour ne passe sans qu’un incident ne survienne, une menace de mort visant un enseignant ou un établissement. Il est plus que temps de réagir !

En défendant cette liberté à laquelle ils tenaient tant, ils vivent encore un peu en nous.