Une ombre sur la liberté

En apprenant le 2 juin que Motaz Azaïza était le lauréat du Prix Liberté 2024, décerné par la Région Normandie et l’Académie de Normandie, un jury internationale et des jeunes du monde entier nous avons alerté et interpellé autant que faire se pouvait en un temps aussi court, à tous les niveaux, jusqu’au Président de la République.
On a un peu fait bouger les lignes, des députés ont appelé à l’annulation, des personnalités se sont mobilisées.

Merci à toutes et à tous pour ces efforts de dernière minute.

Mais les lignes n’ont pas assez bougé.

Le 80 ème anniversaire du Débarquement qui a permis de vaincre l’Allemagne nazie, avec les derniers boys survivants, a un goût amer, il est entaché par la récompense d’un photojournaliste partisan d’une organisation criminelle, terroriste et antisémite.

Motaz Azaïza a bien reçu le Prix Liberté 2024 ce 4 juin : liberté de nuire pour lui, honte pour nous.

La Région Normandie et son Président Hervé Morin ont persisté. Pourquoi se montrer regardant quand le Hamas n’a tué que 43 Français et n’en détient que deux en otages ?
On connaissait l’islamo-gauchisme, on rencontre l’islamo-droitisme.

Au Zénith de Caen, le Président du Jury, un peu gêné,a bien essayé de parler des victimes du 7 octobre : quel manque de tact, sifflets dans la salle !

Motaz Azaïza, bien poli, a expliqué qu’il est occupé depuis 76 ans ( il fait bien jeune pour son âge) et précisé qu’il n’est pas un terroriste.
Mais bien sûr que non, ce n’est pas un terroriste, air connu, d’ailleurs il est Palestinien, il ne peut être que résistant, comme les assassins du Hamas qu’il soutient.

Il a pris soin d’effacer ses posts les plus compromettants mais n’a pu effacer les captures d’écran de ses posts du 7 octobre où il annonçait déjà #Gaza genocide, en bon pratiquant de l’inversion victimaire.

Indignation devant le soutien que lui ont apporté des syndicats de journalistes, au mépris de toute déontologie.

Désolation devant ce lavage de cerveau imposé à la jeunesse, trompée par une propagande agressive.

Que faisait dans cette galère la superbe rappeuse afghane, Sonita , Prix Liberté 2021 et interprète de “Stand Up”‘, chanson dédiée à la liberté, avec un beau clip tourné sur les plages du Débarquement ?

https://www.youtube.com/watch?v=LZvrXzRlBMM

Pour elle qui combat courageusement les talibans, quel paradoxe de se trouver associée au promoteur d’un nouvel état taliban, pour reprendre le très juste commentaire de Salman Rushdie.

Elle était à sa place, l’erreur de casting c’était le lauréat 2024.

Il nous faut redoubler de vigilance , améliorer la communication entre nous pour ne pas apprendre ce genre de scandale au dernier moment !
Et il y en aura d’autres. Le pire serait de les laisser passer sans réagir.

Le combat continue, il n’est pas facile, nous le savions en nous engageant !

Huguette Chomski Magnis

Secrétaire générale du MPCT, coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme