L’annonce de la décapitation de la jeune Mahjabin Hakimi, joueuse de l’équipe nationale junior de volleyball à Kaboul a été un choc effroyable
La nouvelle a ensuite été démentie pour ce qui est de la décapitation mais sa mort a été confirmée. Elle se serait suicidée. Voire.
Le CIO ne peut se taire face à l’interdiction faite aux Afghanes de faire du sport et au danger qui pèse sur elles. Les autres instances, sportives et politiques non plus ! Se taire c’est être complice.
Le MPCT est co-signataire de cette lettre ouverte initiée par la Ligue du Droit International des Femmes.
LIGUE DU DROIT INTERNATIONAL DES FEMMES
Association créée par Simone de Beauvoir
6 Place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris, site www.ldif.asso.fr;
Premières associations signataires :
Centre Européen du Conseil International des Femmes/ Egalité Laïcité Europe/Femmes Contre les Intégrismes/ Femmes Solidaires/ Forum Femmes MEDITERRANEE/ Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme/Regards de Femmes/Réussir l’Egalité Femmes Hommes/ Tribune Azad Iran Laïque et Démocratique
Paris, le 22 octobre 2021
COMMUNIQUE
LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DU CIO, A LA PRESIDENTE DU CNOSF ET AU PRESIDENT DU COJO PARIS 20241
Personne ne pouvait ignorer qu’avec la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan le sort des femmes serait celui d’une sous-humanité obligée de se cacher pour survivre.
Personne ne pouvait ignorer que le sort des sportives serait encore pire que celui de toutes les autres catégories sociales.
Selon certaines informations, une jeune volleyeuse de l’équipe nationale junior, Mahjabin Hakimi, aurait été décapitée par les talibans et la chasse aux autres volleyeuses serait ouverte.
On nous dit aujourd’hui qu’en fait Mahjabin Hakimi se serait suicidée à la suite de problèmes familiaux. Est-ce une façon pour le pouvoir en place de masquer la vérité ? Ces informations et leur écho international sont en tout état de cause révélateurs de la tragédie que vivent les sportives afghanes.
Le monde du sport va-t-il longtemps encore conserver le silence face à la politique de terreur qui vise les sportives afghanes ? Des enquêtes ont-elles été lancées auprès des réseaux sportifs en Afghanistan afin de recueillir des informations sur la situation sur place et de prendre les mesures qui s’imposent au niveau international ?
En 2000, alors que les talibans occupaient pour la première fois le pays, la Ligue du Droit International des Femmes avait obtenu du CIO qu’il retire l’invitation faite aux talibans d’assister en qualité d’observateurs aux JO de Sydney.
Attendrez-vous longtemps encore avant de réagir alors que selon la Charte Olympique « chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte » ?
Quand prendrez-vous vos responsabilités ?
1 CIO : Comité International Olympique, CNOSF : Comité National Olympique et Sportif, COJO Paris 2024 : Comité d’Organisation des JO de Paris 2024.
Photo: Mahjabin Hakimi et ses co-équipières avant d’être interdites de sport.
(Crédit : Twitter Persian Independent)