Toujours solidaire des victimes du terrorisme, des otages et de leurs familles, le MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, s’est engagé pendant près de 4 ans dans le soutien à Sophie Pétronin
Qu’elle recouvre enfin la liberté nous a réjouis pour ses proches mais les conditions de cette libération créent un profond malaise, illustrant à quel point la prise d’otages est un piège terrible pour la société et la démocratie.
D’abord, le prix imposé par les terroristes pour la libération de l’homme politique malien Soumaïla Cissé, de Sophie Pétronin et de deux otages italiens est très lourd.
Le Mali a accordé l’impunité à de nombreux djihadistes et complices de djihadistes, bafouant sa propre loi de 2008 sur la répression du terrorisme. Les djihadistes libérés vont être opérationnels pour de nouvelles attaques
Ceci révolte les familles des soldats français morts en combattant les djihadistes au Sahel et les victimes maliennes des massacres survenus à Aguelock, Tessalite, Gao, Kologo, Ogossagou, Sobanou, Bamako.
Ensuite, les djihadistes qui avaient enlevé Sophie, humanitaire laïque, ont rendu Mariam, Musulmane voilée, qui déconseille la résistance et prône l’acceptation, c’est à dire la soumission .
Si tout le monde doit pouvoir abandonner sa religion ou en changer, il faut dénoncer la conversion sous contrainte.
Comme d’autres otages libérés, Madame Pétronin est apparue dans le déni de la maltraitance subie et de la nature islamiste de celle-ci. On peut seulement espérer que le repos et les soins lui permettront de se libérer du traumatisme et de l’emprise qu’elle subit encore
Enfin , on a appris, par elle, que les djihadistes maliens, si respectueux et attentionnés selon ses dires, ont assassiné une autre otage, la Suissesse Béatrice Stöckli, missionnaire chrétienne, dont le pays réclamait la libération sans conditions depuis 4 ans.
Soyons lucides : les djihadistes ont remporté un succès, la lutte contre le terrorisme a subi un revers.
Le défi à relever est immense.
Il faudra gagner la bataille des idées, réhabiliter la résistance au terrorisme, combattre la soumission à l’islamisme pour que l’impunité ne triomphe pas, et que se mette en place une riposte internationale, à même d’en finir avec les prises d’otages.
Paris , le 11 octobre 2020