Communiqué du MPCT : Mila, Zineb, menaces sur la liberté d’expression et la sécurité

En France , nous  sommes  en démocratie.

La condamnation à mort pour blasphème c’est au Pakistan, où l’universitaire Janaid Hafeez vient d’être condamné à la pendaison. Pas en France.

Il n’empêche, la liberté d’expression est bien menacée au pays de Voltaire qui n’est finalement pas trop Charlie.

Une  preuve : Zineb El Rhazoui subit de nouvelles menaces  de mort après son audition au Sénat par la Commission d’Enquête sur la prévention de la déradicalisation islamiste.

Elle a dénoncé la confrérie des Frères Musulmans et n’aurait donc à s’en prendre qu’à son imprudence  lorsque  twitter lui livre en musique :

”  tous à balles réelles sur la p… de Zineb. ça arrive.”

 

Une autre preuve : une adolescente prénommée Mila provoquée par des attaques lesbophobes insulte les religions et l’Islam en particulier. Elle subit un déluge de menaces de mort et de viol.

C’est intolérable … mais le délégué général du Conseil Français du Culte Musulman assène sur Sud Radio  “Elle l’a cherché, elle assume.”

Des mouvements qui prétendent pourtant dénoncer les violences faites aux femmes, férus de “luttes intersectionnelles,” abandonnent  Mila à son triste sort ou bottent en touche.

Certes il y a des prises de position courageuses,comme celles d’Audrey Pulvar et de la Maire du 20 ème Frédérique Calandra  qui a le cran de soutenir  Zineb.

Même Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France  affirme sa  défense de la liberté d’expression.

Mais il y a tant de silences honteux …

Il est alarmant que le Parquet se soit senti obligé de poursuivre la jeune Mila pour “incitation à la haine raciale”.

Elle a insulté les religions et l’Islam en particulier.

Ses propos ont pu offenser les croyants et le bon goût mais le délit de blasphème n’existe pas en France.

Il n’y a aucun fondement à une accusation d’incitation à la haine raciale, c’est inadmissible que des magistrats aient recours  à un délit de blasphème déguisé,  renvoyant dos à dos victime et agresseurs, pour apaiser les esprits de jeunes fanatisés !

Quand le  Rectorat propose d’accompagner la gamine pour lui apprendre le bon usage des réseaux sociaux, de quoi s’agit-il ?

De lui donner le mode d’emploi pour ne pas se faire tuer ou menacer de mort ?

Le terrorisme islamiste a donc le vent en poupe en occident  et les menaces droit de cité.

Au moment où la jeunesse se lève contre le diktat islamique  au Soudan, en Iran, au Liban, au Pakistan et ailleurs, le paradoxe est insupportable.

Nous qui sommes solidaires de Zainab Hafeez, des victimes du terrorisme et des prisonniers de conscience du monde entier, n’entendons pas voir nos libertés piétinées ici-même.