Photo : le débat après les deux premières tables rondesDe gauche à droite : Michaël PrazanBertrand Lebeau Claire Brière BlanchetLise HaddadGérard RabinovitchJean Monneret(Photo HM Brakha){{Allocution de Lise Haddad, Présidente du MPCT pour l’ouverture de la Conférence du 23 octobre 2013, « Résister au terrorisme, la leçon d’Albert Camus »}}Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe au Maire de Paris, Mesdames , Messieurs,Merci de votre présence à cette journée d’étude et de réflexion. Merci à Monsieur le Maire du 3° arrondissement et à tous ceux qui ont rendu possible la tenue de ce colloque. Je suis l’actuelle présidente du MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme qui a été fondé par Huguette Chomski Magnis. Le siècle s’était ouvert avec les attentats du 11 septembre, introduisant de façon très spectaculaire ce type de meurtre de masse dans la vie politique internationale, même si, bien sûr, le terrorisme sévissait dans le monde depuis des années. Il nous a semblé important de fonder un groupe de réflexion et de mobilisation de la société civile pour élaborer ensemble une résistance à cette tentative d’annihilation de toute pensée et de tout échange par la terreur. Albert Camus était né à un moment de l’histoire et dans un lieu où ce type de problématique s’était présenté, en Algérie, pendant la guerre d’indépendance, il a été confronté à ces questions complexes de l’émancipations des peuples et du choix des moyens pour les réaliser. Nous citons toujours sa phrase pour illustrer notre travail “Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente”qui nous a semblé constituer le fondement de notre réflexion.La journée se répartira en deux exposés théoriques, sur la différence entre terrorisme et résistance qui constitue le coeur de la réflexion sur le terrorisme puis sur la pensée de Camus fondamentale pour comprendre les enjeux éthiques, ensuite deux exposés d’analyse géopolitique, cette matinée se terminera sur un débat avec la salle. Puis après la pause déjeuner, nous aborderons quelques situations aujourd’hui où se pose de façon inextricable la question du terrorisme et nous conclurons en rendant la parole aux victimes qu’on a tenté de réduire au silence.