Un grand malaise se dégage de l’exposition Phantom Home, Foyer Fantôme, de la photographe palestinienne Ashlam Shibli. Celle-ci fait profession de neutralité et de liberté artistique mais véhicule par ses choix et ses textes un message très marqué. Sont exhibés des portraits de terroristes palestiniens, membres d’organisations terroristes, morts dans les attentats qu’ils avaient perpétrés contre des civils israéliens. Armes à la main, ils trônent sur les murs et sont vénérés comme les dieux du foyer. Ainsi s’insinue l’idée que ceux qui fondent et protègent les foyers sont ces assassins d’enfants, de femmes et d’hommes israéliens, ici qualifiés de “combattants” et de “martyrs”. {{Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme -alerte sur le danger d’une telle association du crime avec l’idée de foyer. -condamne la propagation d’une idéologie dévastatrice justifiant et encourageant de fait le terrorisme. -proteste contre le parti pris des commissaires de l’exposition}} qui parlent dans leur introduction de {“résistance au régime} {colonial”} et écrivent : {” Death, dernière série en date d’Ahlam Shibli, spécialement conçue pour cette rétrospective, montre l’énergie déployée par la société palestinienne pour préserver la présence de ceux qui perdu la vie en combattant l’occupant de leur pays.”} {{Ceux qui ont commis des attentats “suicides” dans les rues, les restaurants ou les autobus israéliens ne sont pas des héros mais des criminels contre l’humanité.}} Loin d’être positive, l’exaltation de leur mémoire participe du culte de la mort, du “martyre” et de la haine qui nourrit à la fois le conflit israélo-palestinien et le développement planétaire du terrorisme islamiste. Chacun doit prendre ses responsabilités pour que cette exaltation cesse d’être relayée sans esprit critique. Paris, le 7 juin 2013