Les médias saluent une déclaration “historique” de l’ONU sur les violences contre les femmes. Il est vrai qu’au terme d’une rude bataille menée par les associations de défense des droits des femmes, une redoutable offensive a été contrée à la CSW (Commission de la condition de la femme). On a évité le pire mais peut-on parler de victoire historique ? Le communiqué de la Ligue du Droit International des Femmes titré “Du bon et du mauvais à la 57ème session de la CSW à New York” remet les pendules à l’heure.Extraits :{…”Certes, à la différence de ce qui s’est passé en 2003 et 2012, les 193 États siégeant à la CSW, ont réussi à se mettre d’accord sur un texte. {{Et on ne peut que se réjouir de constater qu’une coalition hétéroclite de pays conservateurs – Iran, Libye, Soudan et autres pays musulmans, mais aussi Russie, Vatican, avec en écho extérieur les Frères Musulmans en Égypte – n’a pas obtenu que l’on régresse sur l’expression des droits universels fondamentaux des femmes.}}{{Mais il faut rappeler que l’objet de la 57ème session de la CSW était d’éradiquer les violences faites aux femmes et non de renégocier leurs droits qui ont été définis dans des conventions internationales datant de 1979 ( CEDAW), et réaffirmés dans des plans ou programmes d’action datant de 1994 et 1995.}}Plusieurs décennies plus tard, les stratégies des plus conservateurs font que l’on se réjouit de ne pas régresser sans voir que l’on n’avance pas sur ce qui est le plus urgent et faisable par les Etats”.}HCM