Malala Yousufzai a pu quitter l’hôpital de Birmingham où elle avait été transférée, grièvement blessée. La plus célèbre des adolescentes pakistanaises avait été victime le 9 octobre d’un attentat perpétré par les talibans, dont elle était la cible désignée pour crime de lèse-obscurantisme et de défense du droit des filles à l’éducation.Sur les images diffusées par l’hôpital [http://www.youtube.com/watch?v=I_4CvtJoMrM&feature=player_embedded->http://www.youtube.com/watch?v=I_4CvtJoMrM&feature=player_embedded]on voit qu’elle souffre encore des séquelles de cette attaque criminelle mais elle marche et elle parle. Elle devra bientôt subir une lourde intervention de reconstruction du crâne. Malala, ses parents et ses frères ont été autorisés à un séjour prolongé en Grande-Bretagne, son père s’étant vu attribuer un poste au consulat pakistanais de Birmingham. Sans doute les autorités pakistanaises souhaitent-elles transformer une icône de la résistance à l’obscurantisme des talibans en faire-valoir de la République Islamique du Pakistan, où continue à sévir une terreur islamiste déchaînée contre l’éducation, la liberté de conscience et la vaccination. Une information laisse perplexe : le Pakistan vient de relâcher 8 détenus talibans de nationalité afghane pour contribuer au “processus de paix” et de “réconciliation inter-afghane”. C’est-à-dire aux négociations engagées par le gouvernement Karzaï avec les talibans afghans, au moins aussi violemment opposés à l’éducation des filles et aussi terroristes que leurs “homologues” pakistanais. Paris a d’ailleurs discrètement abrité ces négociations en décembre dernier …Victoria Wilson