{{Le Collectif animé par la Ligue du Droit International des Femmes et la CLEF (Coordination française du Lobby Européen des Femmes) a mené avec succès l’opération destinée à attirer l’attention sur le non respect de la Charte Olympique par le CIO.}}-Deux jours avant l’ouverture des Jeux, la rencontre sur un bateau amarré le long de la Tamise a rassemblé 16 associations françaises, belge, algérienne et des diasporas afghane, iranienne et pakistanaise, 8 associations britanniques et 4 associations internationales. Le MPCT était représenté par sa secrétaire générale Huguette Chomski Magnis, coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme, dont la LDIF fait partie. Regards de Femmes, autre partenaire du CCT, avait envoyé une délégation fournie. Annie Sugier, Présidente de la LDIF, a fait le bilan de la bataille engagée depuis la constitution du Comité Atlanta+, à partir du constat de l’absence de femmes dans 35 délégations olympiques. Rappelant les 7 revendications du Collectif , elle a insisté sur le caractère factice de la présence de deux femmes dans la délégations saoudienne alors que les femmes de ce pays n’ont pas le droit de faire du sport. Elle a proposé d’adapter en conséquence la revendication d’exclusion des pays qui n’envoyaient pas de femmes : il s’agira d’ « exclure les pays qui interdisent, placent des contraintes et/ou cachent la pratique du sport féminin ». Les extraits de deux vidéos émouvantes ont été diffusés, celle de l’enterrement d’une jeune fille algérienne de 16 ans assassinée par les islamistes pour avoir refusé de porter le voile et celle des manifestations massives de femmes iraniennes en mars 1979, quelques semaines après l’arrivée de Khomeiny, contre le premier décret du régime islamique imposant à toutes les femmes le port du voile. Annie Sugier rendit hommage à Hanifa Safi, responsable des droits des femmes dans une des provinces afghanes, assassinée le 13 juillet. Huguette Chomski Magnis souligna le parallèle entre la bataille menée pour le respect de la Charte Olympique et celle menée par les universitaires tunisiens de la Manouba pour le respect des règles universitaires, insistant sur le lien entre des mesures qui semblent anodines comme autoriser autoriser un “bout de tissu” et la terreur exercée au nom de la charia sur les femmes en Afghanistan et au Pakistan, citant Najiaba, Hanifa Safi, Farida Afridi et la chanteuse Ghazal Javed, assassinées ces dernières semaines.La navigatrice Anne Liardet était venue apporter son soutien actif et annoncer son projet de faire le Vendée Globe avec un bateau portant le sigle “Egalité” sur ses voiles ».-La Charte Olympique, trahie par le CIO, fut symboliquement jetée dans la Tamise sur le Pont Westminster, au terme d’une procession, au son du jazz Nouvelle Orléans des “Blues Serenaders”. Les membres du collectif, arboraient des tee-shirts rouges “Justice for women” qui rappelaient la règle 50 de la Charte Olympique interdisant toute expression politique ou religieuse et avaient des parapluies ornés de la devise de l’Olympisme « Pour un Monde Meilleur ! ».Annie Sugier, interviewée par Canal 4 déclara :{ ‘ le sport moderne est né en Angleterre, ce qui le caractérise c’est le règle unique comme condition de la comparaison des performances, par ce geste symbolique dans la Tamise, on en appelle non seulement au Mouvement Olympique, mais particulièrement à l’opinion publique britannique.”} Une délégation a ensuite remis au LOCOG (le comité d’organisation britannique des Jeux) les lettres destinées à tous ses membres.Le lendemain elle a été reçue par M. Sithole, Directeur de la Coopération internationale et du Développement du CIO. Celui-ci minimisa la responsabilité du CIO au sujet de la neutralité du sport bafouée par le port du voile islamique, la décision appartenant aux fédérations sportives internationales. La délégation souligna la contradiction entre les dernières déclarations de Jacques Rogge et celles de Lassana Palenfo, en charge des questions religieuses aux JO de Londres : “Les jeux doivent rester apolitiques et sans signes religieux.” M. Sithole ne commenta pas, pas plus qu’il ne commenta les conditions exigées au nom de la charia par l’Arabie Saoudite à la participation d’athlètes féminines :(tenue islamique, chaperons masculins et non mixité. La couverture de presse de l’action Justice for women fut excellente : agences Reuters et AFP, journal de la chaîne Channel 4 TV le soir-même. En France Charlie Hebdo, RMC et même Le Monde ont relayé les revendications portées par la campagne. Mission accomplie et … le combat continue. V.W.