Difficile épreuve pour les familles de ses 77 victimes et pour les rescapés de l’horreur du 22 juillet, le procès du terroriste norvégien Anders Behring Breivik s’est ouvert ce 16 avril. Breivik insiste à la fois pour être tenu pour responsable de ses actes et pour plaider non coupable en arguant de la “légitime défense”. Il compte utiliser son procès comme tribune.Tout comme Mohamed Merah qui regretta de ne pas avoir tué plus d’enfants juifs à Toulouse, Breivik regrette de n’avoir pas tué plus de jeunes sociaux-démocrates à l’Ile d’Utoya. On peut observer une différence dans la présentation de ces deux terroristes. Dans le cas de Breivik, il n’y a pas de rumeurs conspirationistes de manipulations par “le camp d’en face”. Il n’y a pas non plus d’approche sociologique des frustrations du personnage du tueur. Enfin il n’y a pas de mise en garde contre l’amalgame.Un article comme “un tueur sous influences” (1) pointe les responsabilités idéologiques “conter djihad” qui auraient conduit Breivik à commettre son carnage. Ce “counter djihad” semble perçu comme plus nocif que l’idéologie djihadiste. Et l’article balaie très large pour évoquer les responsabilités idéologiques du crime. Il cite même l’historienne Bat Yeor et toute une série de courants, avec lesquels on peut avoir les plus grands désaccords sans pour autant leur attribuer un programme terroriste. Une attitude qui tranche avec l’empressement à dédouaner le Hamas de toute responsabilité dans le passage à l’acte de Toulouse. A méditer. HCM (1) [http://lemonde.fr/europe/article/2012/04/16/anders-breivik-tueur-sous-influences_1684653_3214.html->http://lemonde.fr/europe/article/2012/04/16/anders-breivik-tueur-sous-influences_1684653_3214.html]