Que le Chef du Hezbollah défende les quatre hommes inculpés par le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) pour l’assassinat de l’ex-premier ministre libanais Rafic Hariri (1), est tout sauf une surprise. N’avait-il pas aimablement prévenu en novembre dernier : “{Ceux qui pensent que nous allons permettre l’arrestation d’un seul de nos djihadistes se trompent. Nous couperons la main qui se tendra vers un seul d’entre eux}”? {{Nasrallah est indigné, très indigné.}}Il présente les quatre accusés, Moustapha Badreddine, Salim Ayyash, Assad Sabra et Hussein Anaissi , comme des “frères” avec une “histoire honorable”.Frères sans doute et c’est bien là le problème. Le principal suspect, Moustapha Badreddine, 50 ans, est le cousin et beau-frère d’Imad Moughniyé, cadre du Hezbollah, assassiné à Damas en 2008, qu’il aurait remplacé depuis. Le refus de placer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes a constitué une faute majeure des diplomaties française, européenne et onusienne, faute lourde de conséquences pour le Liban et au plan international pour le développement du terrorisme.{{La question se pose pour les Libanais et pour le monde :}} le puissant arsenal militaire de Hezbollah et la puissance dissuasive de son chantage terroriste vont-ils continuer à lui assurer l’impunité ? {{S’il existe un espoir de voir la justice triompher, c’est de Syrie qu’il vient :}} Bachar al-Assad, protecteur du Hezbollah, n’est pas parvenu à mater la révolte populaire syrienne qui résiste depuis plus de trois mois à sa répression sanglante. HCM(1) L’attentat contre le convoi du Premier Ministre Rafic Hariri avait fait 25 morts et une centaine de blessés le 14 février 2005 à Beyrouth.