On l’appelle «l’Andy Warhol turc». Bedri Baykam est un peintre contemporain un brin provocateur et un citoyen très engagé pour défendre laïcité et démocratie ainsi que la communauté arménienne.Lui et son assistante ont été poignardés le 18 avril à la sortie d’un colloque dans lequel il avait critiqué la politique du gouvernement turc. Ils ne sont heureusement que blessés. A propos de l’AKP, parti islamiste dit “modéré” de Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002 et souvent cité en modèle, Bedri Baykam dit : {«Leur volonté démocratique n’est qu’une façade. Ils vont se servir de la démocratie pour mieux la liquider.»} Il qualifie la politique du gouvernement d’«islamisante». Marlène Jason