Dans la nuit du 11 au 12 mars un ou des terroristes ont assassiné à coups de couteau une famille juive israélienne à Itamar, Cisjordanie. Annoncer l’attentat sous le titre « Une famille de colons israéliens assassinés en Cisjordanie » comme l’a fait l’AFP déshumanise les victimes. Non, ce ne sont pas des “colons” – terme surdéterminé – qui ont été assassinés mais une famille tout court : la mère , Ruth Fogel, 35 ans, franco-israélienne, le père, Udi Fogel, 36 ans et leurs enfants, Yoav, 11 ans, Elad 4 ans, Hadas, 3 mois. Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme rappelle qu’Amnesty International qualifia en juillet 2002 de crimes contre l’humanité les attentats qui décimaient alors les civils israéliens.Le rapport, resté largement ignoré, affirmait aussi que le fait de résider dans une implantation dont la légalité est contestée au plan du droit international ne remettait pas en cause le statut de civils de ces résidents. Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme se revendique totalement de ce rapport et de ceux de Human Rights Watch (novembre 2002) et de Médecins du Monde (juillet 2003) qui allaient dans le même sens. Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, membre de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme, condamne le monstrueux attentat d’Itamar qui pose un défi à notre conscience morale et à notre capacité à résister au terrorisme.Justifier, excuser, relativiser un massacre, occulter les faits au nom de considérations idéologiques, c’est plus qu’encourager les terroristes.Comme les Coptes récemment assassinés, les victimes juives d’Itamar rejoignent les innombrables victimes musulmanes des islamistes. La condamnation inconditionnelle de tous les attentats visant des civils, quelle que soit leur identité et quelle que soit celle de leurs assassins, est la seule réponse conforme à l’universalité des droits humains, la seule qui puisse endiguer le terrorisme et mener à la paix.