{{Alain Juppé, Ministre des Affaires Etrangères, à propos de sa visite en Egypte}} :”Le dialogue que j’ai eu avec l’ensemble de cette délégation, et en particulier avec les membres des Frères musulmans, a été intéressant, et m’a permis de bien mesurer que la présentation qui est faite parfois de ce mouvement mérite d’être éclairée et approfondie”, a-t-il déclaré à la presse. “Plusieurs d’entre eux m’ont fait part de leur vision d’un islam libéral et respectueux des principes démocratiques.”{{Rappelons que le Cheikh Youssef Qaradawi, figure de proue des Frères Musulmans, rentré en Egypte après trente ans d’exil au Qatar}}. Il avait été contraint à l’exil après son prêche à la gloire des assassins de Sadate. Il a été accueilli par ce cri engageant « Par millions sur Jérusalem nous marchons » le 18 février, sur la place Tahrir où il a dirigé la prière publique. {{Rappelons aussi ce passage de l’appel des intellectuels arabes contre le terrorisme islamiste}} : … “La fatwa émise par cheikh Youssef Qaradhawi autorise de tuer les embryons juifs dans le ventre de leurs mères parce qu’une fois nés et devenus grands, ils deviendront des soldats de l’armée israélienne ; une autre fatwa, qu’il a déclarée au syndicat des journalistes Egyptiens, autorise le meurtre de tous les Américains en Irak, qu’ils soient des militaires ou des civils. Dans le journal Al-Ahram Al-Arabi du 3 juillet 2004, il a émis une fatwa légitimant le meurtre des intellectuels musulmans libres penseurs (les « renégats »), prétendant que « les juristes musulmans sont unanimes sur l’obligation de châtier le renégat, même s’ils ne sont pas d’accord sur la nature de cette punition. La majorité des juristes préconisent la peine de mort…”{{Rappelons enfin que le Hamas est la branche palestinienne des Frères Musulmans.}} Il a commandité, financé, exécuté et revendiqué un nombre effarant d’attentats visant des civils israéliens. Parmi ses innombrables victimes on compte des bi-nationaux franco-israéliens. Mais qui s’en soucie ? Il est vrai que “savoir tourner la page”, au prix de l’impunité des terroristes, est une constante de la diplomatie française. V.W.