Selon Human Rights Watch, les forces de sécurité de Kadhafi ont tué 84 manifestants libyens en 3 jours, une répression féroce par laquelle le dictateur espère se maintenir au pouvoir. Sans idéaliser un mouvement dans lequel le poids de l’islamisme est sans doute réel, voir se soulever la chappe de plomb de la dictature vieille de 42 ans est porteur d’espoir. Comme le régime de la République islamique d’Iran, celui de Kadhafi a allié répression féroce à l’intérieur et terrorisme à l’extérieur. Mais s’il partage avec le régime des mollahs un rôle vedette au prétendu Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, le régime libyen a en outre réussi son opération de réhabilitation officielle auprès de plusieurs pays occidentaux, dont la France. Les compensations financières successivement consenties aux victimes de l’attentat de Lockerbie et à celles de l’attentat du DC10 d’UTA on été présentées comme une reconnaissance de sa responsabilité par une Libye désireuse de rompre avec son passé terroriste. Il n’en est rien puisque cette reponsabilité est cyniquement niée par Kadhafi et son fils Seif el Islam ( Le sabre de l’Islam).Al Megrahi, seul condamné dans l’attentat de Lockerbie a été libéré par l’Ecosse pour “raisons humanitaires” et son retour au pays a été triomphal. Quant à l’attentat du DC10 d’UTA, rappelons que la Cour d’Assises de Paris a condamné par contumace en 1999 six hauts fonctionnaires libyens, dont le beau-frère de Kadhafi, à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils n’ont jamais été extradés. Huguette Chomski MagnisSecrétaire Générale du MPCT