La journée du 12 février 2011 a vu l’arrestation à Alger de plusieurs dizaines de personnes, essentiellement membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui avait appelé à la “Marche nationale pacifique” interdite par le pouvoir en violation de la Constitution algérienne. Cherifa Kheddar, Présidente de l’association ” Djazairouna ” des Familles Victimes du Terrorisme Islamiste, et porte-parole de l’Observatoire des Violences Faites aux Femmes (OVIF), était au nombre des interpellés. Nous nous associons aux démocrates algériens pour condamner ces arrestations arbitraires et demander aux autorités d’Alger de relâcher immédiatement Cherifa Kheddar et les autres personnes arrêtées qui seraient encore détenues. Selon les médias, le co-fondateur du Front islamique du salut (FIS), Ali Belhadj, dont les prêches incendiaires ont nourri le terrorisme islamiste sanglant des années 90, était parmi les manifestants.Lui n’a pas été interpellé. Voilà qui éclaire bien le sens des lois de « réconciliation nationale » :l’impunité des terroristes et leur remise en circuit politique.Des lois dont l’exigence de justice et de démocratie appellent l’abrogation. Huguette Chomski Magnis Présidente du Mouvement Pour la Paix et Contre le TerrorismePorte-parole de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme