Pour participer à cette seconde élection depuis la chute de la dictature de Saddam Hussein, les citoyens d’Irak ont bravé obus et bombes qui ont fait 38 morts et 110 blessés pendant le scrutin. Engagés dans une lutte à mort contre la démocratie, les islamistes d’Al Qaida avaient menacé de mort quiconque enfreindrait leur interdiction de voter. Les derniers jours de la campagne ont été marqués par une série d’attentats-“suicides” qui ont fait des dizaines de morts. Pour la seule journée de jeudi 4 mars, 7 cvils et 7 soldats ont été tués et quelque 50 autres blessés. Mercredi 3 mars, trois attentats-“suicides” contre des bâtiments de la police et un hôpital (une cible de prédilection ) avaient fait au moins 33 morts. Le jour du vote, ils ont encore tué mais sans pouvoir empêcher la participation au scrutin. Les voitures n’étant pas autorisées à circuler, les électeurs gagnaient à pied les bureaux de vote, entourés de barbelés et lourdement gardés puis se soumettaient sans rechigner à une fouille corporelle drastique. {“Votez contre Al-Qaïda! Ils nous ont terrorisés pendant plusieurs années. Maintenant, il faut les chasser car ils font du tort au pays”,} a lancé dans un bureau de vote un électeur de Fallouja. Une belle leçon de civisme … HCM