Charlie Hebdo publie dans son numéro du 23 décembre, un article à propos d’un mémoire qui vient d’être présenté à l’École des Hautes Etudes Internationales, intitulé “Les relations franco-iraniennesde 1979 à 1991, une drôle de guerre”. L’ emprisonnement du commando Anis Naccache et l’affaire Eurodif furent la toile de fond des attentats qui secouèrent Paris en 1986 et des prises d’otages de Français à Beyrouth, les uns et les autres vraisemblablement téléguidés par le régime des mollahs. Quel rapport avec l’attentat du DC 10 d’UTA ? Aucun a priori, celui-ci ayant été imputé à la Libye de Kadhafi qui versa des indemnités financières aux familles des victimes du DC 10 comme elle l’avait fait pour celles de Lockerbie.Mais l’auteur du mémoire développe l’idée d’une autre piste, sur la base d’informations qui auraient alerté 15 jours avant l’attentat du DC 10 d’UTA sur un projet d’attentat iranien contre un avion français en Afrique. Convaincant ? Non, pas plus que les thèse sur l’innocence libyenne dans l’attentat de Lockerbie. Mais néanmoins troublant. N’est-ce pas en vérité une raison supplémentaire pour demander l’extradition des six ressortissants libyens haut placés – dont le beau-frère du Colonel KADHAFI, responsable des services secrets libyens, condamnés par contumace en 1999 à la prison à vie par la Cour d’assises de Paris ? Qu’ils sont enfin extradés permettra qu’ils soient rejugés. Car ce qui est insupportable, c’est l’impunité des responsables de l’attentat, quels qu’ils soient. V. W.