{{Le cinéaste algérien Jean-Pierre Lledo nous livre sa réaction “à chaud”:}} La nouvelle vient de tomber, je n’ose y croire ! Plus de 50 ans après le Prix Nobel !Par ces temps de veulerie intellectuelle, de double langage, et d’irresponsabilité, où une intelligentsia hyper-médiatisée a remis à la mode, ce qu’il y eut de plus mauvais dans la pensée de Sartre, l’idolâtrie de la violence soi-disant révolutionnaire, et le soutien aveugle accordé à ceux qui s’y adonnent, et ce malgré l’expérience qu’ainsi se préparent les dictateurs et les bourreaux de demain, cela réconforte !Camus n’eut qu’un seul tort, celui de voir juste, avant tout le monde, sur tous les grands sujets : l’Algérie, le terrorisme, le totalitarisme, la morale.Ainsi, à la fin, il y aurait toujours une justice, une vraie justice, celle qui honore les Justes ?Ainsi à la fin, triompherait toujours l’unique morale qui vaille, celle qui respecte dans l’homme ce sans quoi il n’est plus rien, sa liberté de pensée et d’expression ? Justice, intégrité, fidélité, modestie, Camus est synonyme de tous ces mots et de bien d’autres encore…Camus, mon voisin de Belcourt, Albert mon frère ainé !Jean-Pierre LledoCinéaste algérien20 Novembre 2009