Les terroristes islamistes ont sans doute un goût morbide des commémorations.C’est le 19 août 2003 que l’attentat contre l’Hôtel Canal à Bagdad avait tué 22 membres du personnel de l’ONU dont Sergio Vieira de Mello, chef de la mission de l’ONU en Irak.Le 19 août 2009, les terroristes ont fêté cet anniversaire à leur manière : presque 100 morts et 600 blessés au cœur de Bagdad dans le dernier en date de la longue série de carnages œuvres des « insurgés » et prétendus « résistants » ! Scènes d’horreur, voitures précipitées dans le vide, passagers carbonisés… Une violence indicible, inhumaine, perpétrée au moyen de ces opérations « suicides » (Shahada) que d’aucuns glorifient. Puis, en cette improbable « Journée internationale de l’aide humanitaire », ce furent les condamnations rituelles et impuissantes par le Conseil de Sécurité de l’ONU de ces attaques, « brutales » selon l’Union Européenne, « absurdes » selon les Etats-Unis. Attaques terroristes fortes surtout de l’absence de mobilisation citoyenne mondiale pour rejeter cette sale guerre faite aux civils. Fortes surtout de la complaisance envers des organisations terroristes et des états qui les soutiennent ouvertement mais font de plus en plus la loi à l’ONU, du Conseil des Droits de l’Homme à l’Assemblée Générale et à ses Comités spéciaux.Fortes surtout des analyses qui privilégient « la recherche des causes » à la condamnation des actes.En 2003, c’était nous disait-on « à cause » de l’intervention américaine.En 2009, difficile de nous faire avaler que ce serait « à cause » du retrait des troupes américaines.Qu’importe, en cherchant bien on trouve : tous les chemins mènent non à Rome mais à Jerusalem. Se concentrer sur la recherche des « causes » au lieu de réagir aux attentats, c’est au bout du compte encourager le terrorisme dont l’objectif est de terroriser et soumettre les populations, d’empêcher la vie normale, le débat, la rencontre, le partage, la démocratie, les élections. En Irak et en Afghanistan. Mais pas seulement puisque le monde entier vit sous la menace. Et la France en particulier, dont l’Ambassade en Mauritanie a été visée le 8 août par un attentat revendiqué par Al Quaida au Maghreb Une Journée Internationale Contre le Terrorisme qui permette aux citoyens du monde entier de se rassembler pour dire tout simplement NON AU TERRORISME, aux attentats, aux prises d’otages, est plus urgent que toutes les louables journées internationales de ceci et de cela réunies !Une date incontournable pour une telle Journée : le 11 septembre ! On a commencé en 2008. On continue en 2009. Ce n’est qu’un début …Huguette Chomski Magnis