Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme s’associe à l’appel de Marseille initié par le Forum Femmes Méditerranée et appelle tous ses partenaires et amis à le soutenir. Face au racisme comme face au terrorisme, il faut refuser l’inversion des valeurs et défendre pied à pied les droits humains. {{APPEL DE MARSEILLE AU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE « La France doit se retirer de Durban 2 »}}Nous, responsables du monde associatif, culturel, social demandons au gouvernement de la République Française de ne pas participer à la conférence de l’ONU dite « Durban2 » qui se tiendra à Genève du 20 au 24 avril.Cette rencontre internationale d’examen de la conférence de 2001 contre le racisme qui avait eu lieu à Durban doit faire le point sur l’évolution du racisme depuis huit ans. .Aucun doute ne subsiste quant aux orientations qu’elle adoptera : à l’image de ce qui s’est passé en 2001, le fait religieux – principalement islamique – sera présenté comme la solution à tous les conflits sociétaux et internationaux. Déjà en 2001, les organisations de femmes qui auraient dû pouvoir s’exprimer librement au cours du Forum des ONG qui se tenait en marge des négociations gouvernementales, furent en fait muselées. Au niveau des États, ce fut pire encore : la République islamique d’Iran proposait tout simplement que le mot « femme » soit supprimé de l’ensemble du texte gouvernemental. Dans la foulée, les Émirats Arabes Unis, le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, le Sultanat d’Oman, le Qatar et le Koweït, se démarquaient des libellés et concepts contraires à la charia islamique. Quant à certaines démocraties, elles avaient déjà capitulé en reconnaissant la religion comme « valeur intrinsèque des êtres humains », qui « peut aider à promouvoir la dignité » et « éliminer le racisme ». Pour l’Organisation de la conférence islamique qui tient la dragée haute dans les instances internationales (et qui est représentée par le Pakistan au Conseil des droits humains), si les femmes doivent être valorisées, protégées et respectées, c’est au prix de la pénalisation de la sexualité hors mariage et du refus de l’avortement considéré comme une « exécution extrajudiciaire ». Qu’une conférence chargée de réfléchir sur les Droits de l’homme soit présidée par la Libye, assistée à la vice-présidence de la République islamique d’Iran et du Pakistan, relève déjà d’une mascarade : Elle ne fera qu’entériner les régressions idéologiques à l’œuvre depuis huit ans. Le dernier document préparatoire· continue de dénoncer en la paraphrasant la « diffamation des religions » comme une manifestation essentielle du racisme, instituant ainsi, par le délit de blasphème, une véritable machine de guerre contre la liberté d’expression ;· ignore les atteintes majeures à la dignité humaine de certaines minorités soumises à un traitement inacceptable ;· ignore les atteintes majeures à la dignité humaine et aux droits des femmes ; ignore les discriminations et persécutions contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle ;· mentionne, en ce qui concerne l’esclavagisme, la seule traite transatlantique, ignorant les traites saharienne et océanique qui font encore des ravages au 21ème siècle ;· s’abstient d’identifier et de dénoncer la promotion d’une idéologie antisémite de masse, d’une ampleur inconnue à ce jour, dans de nombreux pays de l’Organisation de la Conférence islamique, avec la participation institutionnelle des médias, de l’édition, du système éducatif et des mosquées ;· entérine la focalisation sur un seul pays, Israël. Il est donc urgent que la France, après le Canada, Israël, les USA, et tout récemment l’Italie · annonce sans délai son retrait de la Conférence de Genève ;· lance une campagne publique de sensibilisation et de débat sur les enjeux des droits humains et de la lutte contre le racisme et les discriminations pour notre temps dans le contexte des défis économiques, écologiques et sociétaux qu’affronte notre pays. L’année 2008 a été celle du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’année 2009 devrait être marquée par une autre célébration symbolique, celle du trentième anniversaire de la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’encontre des femmes (CEDAW). N’acceptons pas qu’elle soit en fait l’année de l’enterrement des droits de la personne humaine, dont les droits universels des femmes. Plus que tout autre pays, la France n’a pas le droit de capituler et doit se retirer de la conférence Durban 2. Il en va du crédit des instances internationales, de la démocratie, du respect de l’individu et des libertés individuelles dont la liberté d’expression, du refus des discriminations et de l’avenir des femmes en France et dans le monde. {{L’appel est en ligne sur}} [http://www.mesopinions.com/detail-petition.php?ID_PETITION=7bc2c9772277afd747b735ebf5267706->undefined]Plus d’informations :[http://www.femmes-med.org->undefined]