La cérémonie organisée par SOS Attentats ce samedi 20 septembre était impressionnante de sobriété et de gravité. Contrairement aux années précédentes, pas d’officiels, pas même de sonorisation. Mais le discours prononcé par la fondatrice de SOS Attentats, Françoise Rudetzki, discours improvisé et hélas non enregistré, était extraordinairement juste et fort pour réaffirmer le refus de l’impunité des terroristes et de leurs commanditaires. L’auto-dissolution de SOS Attentats devait hélas être votée par l’Assemblée Générale qui suivit la cérémonie. Comment ne pas déplorer cette disparition, comment ne pas la ressentir comme un mauvais signal, à l’heure où les terroristes redoublent de violence et où une confusion idéologique insensée les sert et les soutient ? Que le manque de moyens conduise SOS Attentats à la disparition est difficilement admissible ! Françoise Rudetzki, la pionnière qui avait soulevé des montagnes, est épuisée par des années de lutte. Une lutte féconde qui a arraché des droits pour les victimes d’attentats qui n’en avaient aucun. Il faut espérer que le choc ainsi provoqué sera salutaire et permettra à SOS Attentats, indispensable association de victimes du terrorisme, ayant acquis un statut consultatif auprès de l’ONU, de se reconstituer. {{Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme qui soutient toutes les associations de victimes du terrorisme rend hommage au courage, à la détermination et à la rigueur de Françoise Rudetzki. Nous espérons qu’elle pourra honorer de sa participation la Conférence internationale que nous organisons à Paris le 23 novembre “Le terrorisme contre les droits humains universels”.}} Huguette Chomski Magnis