{{Pour le Darfour aussi,boycotter la cérémonie d’ouverture des JO !}} La violence de la répression chinoise au Tibet tend à éclipser aujourd’hui les autres graves raisons de dénoncer la politique de Pékin, comme la violation massive des droits humains en Chine même ou la complaisance du régime envers la dictature birmane. Pour sa part le collectif Urgence Darfour (CUD) tient à rappeler la tragédie que vivent depuis maintenant 5 ans les populations civiles darfouries, victimes du gouvernement central soudanais dont Pékin se fait le complice économique, militaire et diplomatique. Rappelons que Khartoum a repris les meurtres de masse dans les villages darfouris, que l’ONU vient de dénoncer une intensification des attaques contre les humanitaires intervenant dans la région, et que la Cour pénale internationale attend depuis un an que le Soudan lui livre deux de ses hauts responsables inculpés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.C’est pourquoi le CUD juge qu’il est légitime de se saisir des prochains Jeux olympiques de Pékin pour exiger de la Chine qu’elle : – respecte l’embargo sur les armes à destination du Darfour décidé par l’ONU, – cesse de s’opposer à l’adoption de sanctions de l’ONU contre Khartoum,- fasse pression sur le gouvernement soudanais, pour que celui-ci· accepte le déploiement de la force hybride ONU-Union africaine, · mette fin aux attaques contre les civils et les humanitaires,· coopère avec la Cour pénale internationale. Si la Chine ne satisfait pas à ces exigences, si elle maintient sa protection à l’égard des criminels de Khartoum, responsables de 400 000 morts au Darfour et de plusieurs millions de déplacés et réfugiés, la tragédie vécue par les populations civiles darfouries s’ajoutera aux autres raisons impérieuses d’exiger du président de la République et des invités officiels français qu’ils boycottent la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Pékin le 8 août prochain. {{Le CUD rappellera le Darfour au bon souvenir de Pékin en manifestant le jour du passage de la flamme olympique à Paris, lundi 6 avril, à 14h sur le parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro.}} Paris le 5 avril 2008