Le 16 janvier la Libye et six membres de ses services de renseignement ont été condamnés par la justice américaine à verser plus de 6 milliards de dollars aux familles de sept victimes américaines de l’attentat du DC 10 d’UTA et au propriétaire de l’appareil. Ce n’est pas l’ampleur de la somme qu’il faut retenir.Certes elle est incomparablement supérieure au million que la Libye a versé en 2004 à chaque famille (1) mais pour la riche Libye de Kadhafi renflouée par sa “normalisation” politico-commerciale, cette somme est presque négligeable.{{L’important est le fait-même que la responsabilité directe de la Libye dans l’attentat soit réaffirmée aujourd’hui, indépendamment du contexte de normalisation.}} Une décision qui devrait conduire à réexaminer la non exécution d’une autre décision de justice : la condamnation en 1999 par contumace de six hauts fonctionnaires libyens par la Cour d’assises de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité. Des dommages et interêtes ne peuvent tenir lieu de sanction pénale. La question de l’extradition se pose de fait. (V.W.)(1) A l’exception des familles américaines qui avaient refusé cet accord pour ne pas renoncer à la procédure engagée aux États-Unis en 2000 sur la base du dossier d’instruction français, remis à la justice américaine par SOS Attentats, partie civile dans la procédure française.