Mystère des choix éditoriaux, c’est seulement ce 11 janvier qu’ont été publiées par les médias des informations qui circulaient en fait depuis plusieurs jours. (1)Le SITE (Search for International Terrorist Entities) avait en effet rapporté le 5 janvier des menaces proférées sur le site internet Al-Ekhlass, dont se sert parfois Al-Qaïda, menaces spécifiques contre la Ville de Paris, son Maire Bertrand Delanoë, ses sites touristiques, sa vie de grande capitale. L’objectif affirmé par l’internaute qui avait posté ce message étant de provoquer la chute du Président Nicolas Sarkozy et l’effondrement économique de la France, ” faire taire Sarkozy et donner des leçons aux pays voisins en Europe, notamment l’Allemagne et tous ceux qui participent à la guerre en terre d’Islam”. Un message radio alarmant aurait été intercepté depuis.Menaces à prendre au sérieux : la France a été désignée comme cible privilégiée par Al Qaïda au Maghreb, ex ” Groupe Salafiste Pour la Prédication et le Combat”, responsable de la reprise des attentats sanglants en Algérie et de l’assassinat de quatre touristes français en Mauritanie, dont deux des assassin présumés viennent d’être arrêtés.Paris menacé plus directement aujourd’hui, oui. Par des attentats qui pourraient même être beaucoup plus meurtriers que ceux que les Parisiens ont subis dans le passé, compte-tenu de la généralisation de la pratique de l’attentat “suicide” importé de Proche-Orent. Mais il y a bien longtemps que le tour du monde sanglant des méga-attentats a commencé et aucune concession aux terroristes ne peut en préserver. Si les mesures sécuritaires de prévention sont de la responsabilité des autorités, la condamnation des attentats contre les civils est de la responsabilité de toute la société civile. La capacité à s’unir, à se mobiliser, à être solidaires des victimes, le refus de la relativisation et de la justification du terrorisme, la défense ferme des droits humains universels et celle des conquêtes démocratiques seront déterminants pour endiguer la vague mortifère. Ni pessimisme ni panique mais le courage de dire non ! Huguette Chomski Magnis(1) Il est vrai qu’on commençait à se lasser de la mise en scène aux relents d’épisode de “Lost”, avec Chavez en guest star, de la libération de deux otages des FARC – libération dont on doit se réjouir mais dont on peut regretter l’instrumentalisation.