Les déclarations provocatrices faites le 7 décembre à Lisbonne par le Colonel Kadhafi constituent une bombe politique : “Les superpuissances ont violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre et {{{ {{donc il est normal que les faibles aient recours au terrorisme .”}} }}}L’objectif du rapprochement avec le régime libyen a toujours été présenté comme une main tendue à un pays pour l’aider à rompre avec son passé terroriste. Peut-on encore considérer que la Libye cherche à rompre avec le passé et qu’elle est sur la voie de la respectabilité ?Parce que nous pensons qu’il n’en est rien, nous nous élevons contre la visite officielle du colonel Kadhafi.La gravité exceptionnelle des propos de Lisbonne appelle une réaction exceptionnelle. C’est pourquoi nous avons officiellement demandé à Monsieur le Président de la République l’annulation de cette visite. La plus sûre façon pour accompagner un pays sur la voie de la démocratie nous semble être de l’inciter à respecter le droit.Nous saluons le communiqué de SOS Attentats qui rappelle la condamnation par la justice française de 6 fonctionnaires libyens à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’attentat du DC 10 d’UTA du 19 septembre 1989, peine qui n’a jamais été exécutée, la Libye refusant d’extrader les 6 condamnés. Exiger le respect d’une décision de justice française, refuser l’impunité des terroristes et obtenir l’extradition des condamnés quelle que soit leur proximité avec le régime libyen, est plus que jamais à l’ordre du jour. Car il ne s’agit plus seulement de solder le passé.Les propos de Lisbonne engagent le présent et l’avenir. {{Aucune cause ne peut justifier le terrorisme. Il n’est pas l’arme des faibles mais l’arme contre les faibles puisqu’il vise les civils. Notre pays se doit de signifier à Mouammar Kadhafi qu’il ne peut impunément justifier le terrorisme. La condamnation des actes terroristes doit rassembler par-delà les clivages l’ensemble du mouvement démocratique et de la société civile.Le minimum serait que cette visite controversée donne lieu à une puissante manifestation de protestation qui fasse entendre à Monsieur Kadhafi des mots simples : -Non au terrorisme.-Justice pour les victimes du terrorisme. -Respect des décisions de la justice française. -Extradition des six condamnés libyens. }} Paris, le 9 décembre 2007