Le 11 septembre 2001 se produisait la tragédie du World Trade Center trois jours après la fin de la catastrophique conférence de Durban. Au cours celle-ci, les démocraties occidentales furent l’objet du ressentiment et de la haine de pays aux régimes autoritaires et liberticides. L’Occident y fut accusé d’un nouveau type de racisme, exploitant les Droits de l’Homme au détriment des autres peuples.C’est exactement la même antienne qui a libre cours aujourd’hui dans les instances de l’ONU et plus particulièrement au Conseil des Droits de l’Homme de Genève, en charge de l’organisation de la Conférence d’examen de Durban (dite Durban 2) prévue pour 2009.La LICRA entend dénoncer les dérives qu’elle a constatées en étant présente notamment lors des travaux du comité préparatoire présidé par la Libye. L’Occident y est accusé d’exploiter la lutte contre le terrorisme pour laisser libre cours à un racisme anti-musulman. L’Islam et les musulmans seraient ainsi les principales victimes du 11 septembre 2001.En l’absence de réaction ferme de leur part, la LICRA met en garde les gouvernements des démocraties européennes devant ce déni de vérité, face à ce détournement du sens du combat antiraciste.Chaque séance de travail au Conseil des Droits de l’Homme à Genève est un outrage aux droits fondamentaux défendus par la DUDH de 1948. Des pays comme l’Iran, la Syrie, la Libye, le Pakistan font la leçon aux démocraties accusées de racisme car elles tolèrent, au nom de la liberté d’expression, le droit à la critique des dogmes religieux et le droit à la caricature. A l’initiative de ce groupe de pays, l’ONU a récemment adopté une résolution assimilant la diffamation religieuse au racisme. Ainsi au regard de cette résolution, Robert Redeker, Philippe Val, Taslima Nasreen, Mohamed Sifaoui seraient des racistes. Tous ceux qui à l’avenir oseraient émettre une critique contre ceux qui détournent la religion à des fins de haine et de violence se verraient accuser de racisme. Tout journaliste ou intellectuel critiquant les propos intégristes d’un rabbin, d’un prêtre, d’un imam sera un raciste passible des tribunaux. Ce type de résolution adoptée au vu et au su de nos gouvernants, sans réaction ferme de leur part, participe à l’entreprise obscurantiste de mise à mort de la liberté d’expression et des acquis des Lumières. Le temps des Inquisiteurs doit être révolu.La LICRA en appelle solennellement au gouvernement de la France, à ses représentants dans les instances internationales pour qu’une démarche commune soit entreprise afin de mettre fin à cette sinistre farce, à commencer par l’abrogation de cette résolution de l’ONU (résolution A/HRC/4/L.12 du 30 mars 2007).La LICRA appelle toutes les associations, organes politiques et syndicaux, tous les démocrates soucieux de la défense des libertés, à la rejoindre dans ce combat.