{{{Quand les tortionnaires se posent en libérateurs …}}}Qui ne se réjouit qu’un homme puisse retrouver les siens après avoir été pris en otage et menacé de mort pendant 114 jours ? Mais devant les images de l’ex-otage et de son “libérateur” l’ex Premier Ministre Hamas Ismaïel Haniyeh, il est clair que Johnston, instrumentalisé pendant sa captivité, continue à l’être dans sa libération. Il chante les louanges du Hamas pourvoyeur d’ordre et de sécurité à Gaza alors que Yasser Abed Rabbo, conseiller du Président palestinien Mahmoud Abbas ironise {” Le Hamas est derrière la famille Doughmoush, il protégeait les ravisseurs tout ce temps”.} Force est d’admettre que l’opération charme du Hamas est bien menée et qu’il récupère compliments et remerciements. Et pourtant… libérateur le Hamas ? Ou tortionnaire ?Ismaïl Haniyeh s’est permis de dire dans la foulée à propos du soldat Guilad Sahlit enlevé en territoire israélien et détenu depuis plus d’un an :{“Nous espérons que la captivité de Shalit prendra fin avec un bon accord qui permettra la libération de nos détenus”.} Mais au regard du droit international, aucun accord n’est nécessaire à la libération de Guilad Shalit ! Comme le dit l’organisation B’tselem, peu suspecte de parti-pris envers le gouvenement israélien, le Hamas qui contrôle l’appareil sécuritaire à Gaza doit procéder à la libération immédiate et inconditionnelle du soldat Shalit dont la détention constitue un crime de guerre.Gulid Shalit étant franco-israélien, son sort doit nous concerner autant que celui d’Ingrid Bettancourt. L’enregistrement de ce jeune homme contraint, comme tous les otages, de réciter après un an de cruelle détention d’un an, la leçon dictée par ses tortionnaires, nous était parvenue en même temps que la dernière vidéo d’Alan Johnston… Quant à l’exigence de la libération de tous les prisonniers palestiniens en échange de celle de Shalit, elle est purement démagogique : le droit de chaque prisonnier palestinien détenu par Israël (comme par l’Autorité Palestinienne ou par le Hamas ) à être jugé équitablement et à bénéficier de conditions de détention décentes est entier. Par contre, l’élargissement en bloc de prisonniers du seul fait de leur identité, quels que soient les actes qu’ils aient pu commettre, serait un déni de justice, notamment pour les victimes civiles d’attentats anti israéliens.{{HCM – mpctasso.org}}