{{Le groupe du Manifeste de Euston réunit les principaux initiateurs de l’appel United Against Terror (Unis contre le terrorisme) lancé en réaction aux attentats de Londres en juillet 2005.}} {{Mercredi 30 mai, soit le jour-même du vote du Congrès de l’UCU (Syndicat des Universités et des Grandes Écoles) en faveur du boycott des institutions universitaires israéliennes, le groupe du Manifeste organisait dans une université londonienne une Conférence qui atteste de la vitalité intellectuelle des universitaires et syndicalistes britanniques réfractaires à la doxa !}} Des exposés passionnants et de très haut niveau présentés par des professeurs de renom ont permis au débat de s’engager sur des thèmes incontournables : « Déficit du droit international » (Norman Geras, Université de Manchester), « Multiculturalisme et démocratie » (Shalom Lappin, King’s College), « Solidarités simples et complexes » (Fred Halliday, London School of Economics) et, sujet d’une actualité immédiate, « Boycott universitaire » (Eve Garrard, Université de Keele). Une seule chose suffit à disqualifier la décision de boycott anti-israélien : son exclusivité. En effet, quelles que soient les exactions qui y sont commises et le nombre des personnes victimes de leurs gouvernements, aucun autre pays qu’Israël n’est jugé éligible pour un boycott universitaire ! Une discrimination qui rapproche la tonitruante démarche des pro-boycott du fonctionnement du tristement célèbre Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Il s’agit d’une offensive en règle dont l’un des enjeux est la mise sous tutelle idéologique des syndicats ou le maintien de leur indépendance au service de la défense des salariés qu’ils représentent. La décision de l’UCU faisait suite à celui de la NUJ (Union nationale des journalistes britanniques) prise alors que le journaliste Alan Johnston est aux mains de terroristes palestiniens. Le puissant syndicat de la fonction publique UNISON pourrait maintenant se joindre au concert… La bataille est donc engagée à l’université contre la motion de l’UCU adoptée à son Congrès par 158 voix pour, 99 contre et 17 abstentions. A noter que le président de la NUS (syndicat étudiant) a réagi en exprimant son opposition au boycott. Enfin, le dernier exposé de la Conférence, Terrorisme et guerre juste (Michael Walzer, Institute for Advanced Study, Princeton, USA) fut particulièrement important, d’une remarquable clarté quant au principe, fondamental pour le droit humanitaire, de distinction entre civils et militaires. {{ Conclusion : il faut vraiment saluer l’existence du Groupe du Manifeste de Euston et des réseaux d’intellectuels et de syndicalistes auxquels il est associé.}} Il reste à fédérer les forces de résistance à la confusion idéologique et à la soumission au nouveau totalitarisme qui émergent de par le monde. Un travail auquel le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme entend s’atteler de toutes ses forces avec ses partenaires britanniques, français et de tous pays. {{ Alors qu’une formidable pression s’exerce sur les esprits marqués par le chantage aux attentats et par les prise d’otages, une alliance internationale devra voir le jour pour permettre à la société civile de dire non au terrorisme et à l’obscurantisme islamiste.}} {{Huguette Chomski Magnis}} {{© mpctasso.org}}Pour en savoir plus : [http://www.eustonmanifesto.org/]