Le terrorisme que nous combattons au sein du MPCT est d’abord celui né des attentats suicides perpétrés contre des civils, des anonymes, une population …nous tous !.La chute vertigineuse de l’indignation qu’il inspire depuis le 11 septembre augmente notre inquiétude, du confinement au problème israélo-arabe à la justification d’une « réaction normale » contre des injustices, nous sommes tombés à la quasi banalisation. Chaque jour son lot d’explosion dans la foule de Bagdad, d’agressions non ciblées au nom d’un dieu ou d’une haine, de violences contre toutes sortes de populations. La lutte contre la barbarie ne semble pas faire recette comme si elle n’existait plus.{ {{D’hier …}} } Le terrorisme d’hier, celui de la lutte armée contre un modèle de société dit oppressif par exemple, devait renverser l’Etat qui organisait le pouvoir des puissants et avilissait les masses. Le terroriste justifiait les attaques contre ses représentants ou ses représentations comme s’il faisait sauter les verrous. Les fondements de la maison étaient visés pour ensuite permettre de reconstruire sur d’autres bases. On appelait au soulèvement du peuple contre ses élites.{{ {à aujourd’hui …} }} Puis vint le terrorisme d’aujourd’hui, à grande échelle, et ce n’est plus la maison qu’il faut détruire mais le village qu’il faut raser et ses habitants qu’il faut ensevelir sous les décombres. On cherche à imposer par le glaive la conversion à un nouvel absolu. Plus question de combattre un modèle pour un autre : il n’y a plus de modèle, mais une seule religion partout et pour tout le monde qui doit dominer sans partage. Pour de sombres manigances de pouvoir, l’Islam fut pris en otage par des fanatiques et l’Islamisme le remplaça dans l’imaginaire collectif … Et l’Homme dans tout ça ? musulman, juif, chrétien et autres simples croyants : réduit au simple statut de pion ou de victime. Je ne crois pas qu’au MPCT la question essentielle soit d’analyser le phénomène, de combattre ses racines, ses ambiguïtés ou d’ouvrir un débat germanopratin .{{ {Quel monde voulons-nous ?} }} La question est de savoir si on est en droit de dire que nous autres, anonymes, population civile, sommes visés dans le cadre d’une guerre qui oppose deux conceptions de l’Homme .D’une part , un monde où l’Homme est reconnu, un monde où le droit organiserait une société autour de l’individu (à charge pour lui de faire de ses droits un outil d’émancipation) libre de croire ou non et , surtout, de vivre en paix avec son voisin, quelqu’il soit ..D’autre part , un monde où le précepte religieux serait la valeur suprême auquel la masse devrait se soumettre totalement et qui écraserait toute forme de liberté de conscience, toute individualité.Deux conceptions de l’Homme, deux Mondes, l’un totalitaire , l’autre libre.Parler au nom des Hommes n’est jamais simple, il est facile de démontrer ses imperfections, ses contradictions et ses erreurs, prouver que le discours ne peut que s’adapter à la diversité de la nature humaine : encore faut-il faire de l’honnêteté intellectuelle un principe de réflexion. L’idéologie ambiante peut ralentir cette réflexion en l’obligeant à des circonvolutions, la peur d’être le salop du jour bâillonne. Le tourisme intellectuel imposé par les guides du savoir penser est dangereux, il empêche la parole d’être libre. On se sent facilement sous surveillance quand on n’est pas dans la ligne du parti de la bien pensance. Touche pas à mon discours où tu es politiquement mort ! Mais pour combattre les terrorismes il faut aussi pouvoir l’attaquer sur le terrain de la parole, donc des discours et du culte qui lui donne cette aura de résistance.Parler au nom de Dieu est différent, tout questionnement revient à mettre en cause sa parole et relève facilement du blasphème, réduire au silence peut même devenir une obligation pour laver l’affront, ce que beaucoup de fanatiques n’hésitent pas à pratiquer pour dissimuler leurs pratiques mafieuses. L’apostasie est l’arme de destruction individuelle par excellence.{ {{… Et demain ?}} } Et le terrorisme de demain alors ? nul n’est devin, mais force est de constater que nos sociétés occidentales, basées qu’on le veuille ou non sur des valeurs judéo-chrétiennes, sont remises en causes en ce qu’elles organiseraient le pouvoir et l’autorité du possédant sur le dépossédé, du “Blanc” sur le reste des populations, et de la majorité sur les minorités. Et ce,que ce soit en France ou n’importe où dans le Monde . On peut donc imaginer une alliance des haines pour mettre à bas ce modèle, ceux qui détestent l’Etat de droit basé sur des règles choisies dans le cadre d’une démocratie, système dégradé en dictature de toute sorte (de la majorité et des possédants) et ceux qui détestent cette société car occidentale (de l’homme blanc d’origine judéo-chrétienne).A force de montrer les conflits mondiaux sous le seul prisme de l’agression américaine et des conflits d’intérêts entre nos sociétés ventrues et « exploitrices » (on remplit nos réservoirs en siphonnant “les vôtres”) on dissimule les autres fléaux dévastateurs : corruptions, dictatures, pillages, maladie… véritables causes du chaos mondial. Si l’Iran paupérise son peuple est-ce vraiment de notre fait ? La guerre au Darfour a-t-elle été déclarée par nos ambitions dans la région ?Le bouc émissaire c’est nous, nos sociétés ont pu susciter la jalousie en ce qu’elles ont augmenté le niveau de vie de leur population (un indigent d’il y a 50 ans n’a rien à voir avec le pauvre d’aujourd’hui) et émanciper leur peuple (voir le statut de la femme par exemple).Rien de parfait évidemment, pas question de nier les erreurs et les injustices, mais nos sociétés restent des modèles en ce qu’elles sont sources de progrès (ou sont les centres des recherches mondiaux ?) et d’exemplarité (les pays émergents choisissent des voix inspirées des techniques scientifiques et économiques occidentales) Pourquoi cette réussite ? Parce que nous sommes des sociétés ouvertes, ouvertes sur l’échange des hommes, des biens et des pensées, parce nos sociétés ne sont jamais restées bloquées dans la misère subie (fléaux naturels) ou créée (guerres), parce que nous sommes des sociétés d’espoir ou l’Homme cherche un avenir meilleur par delà le mal qu’elles ont toujours su s’imposer.Il y a un siècle, l’Europe déclenchait deux guerres mondiales au conséquences atroces. Aujourd’hui , nous sommes un continent de paix généralisé (même s’il reste des conflits locaux) et prospère (même si la misère subsiste), c’est un honneur pour nous et une chance pour le Monde, car nous restons le berceau des Droits de l’Homme et devons à ce titre les protéger.Le terrorisme est l’expression d’un nihilisme absolu, il est inacceptable et contraire aux valeurs qui fondent nos sociétés, le combattre c’est préserver l’homme libre de l’anéantissement.{{L B. © mpctasso.org}}