{{Alger, 14 avril 2007}}Des dizaines de familles algériennes viennent d’être endeuillées par la perte d’un proche dans les attentats au Palais de gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar.Nous nous inclinons devant la mémoire des morts et exprimons notre solidarité avec les familles en ces moments de profonde détresse.Victimes de la décennie rouge, nous mesurons la douleur des pères, mères, épouses et enfants pour lesquels la vie a basculé en ce 11 avril 2007.Nous mesurons d’autant plus cette douleur que les précurseurs des terroristes islamistes algériens qui ont fait allégeance à El Quaida se voient réhabilités par la charte dite « pour la paix et la réconciliation nationale ».Rien, absolument rien, ne peut différencier les morts de l’attentat du Boulevard Amirouche de ceux du Palais de gouvernement, du commissariat de Bab Ezzouar ou des enterrés sous X pendant la décennie rouge. Aujourd’hui le pire est à craindre car huit années de confusion, d’autoritarisme et de confiscation des libertés ne peuvent être sans conséquences sur les ressorts de défense de la société algérienne.Il est plus qu’urgent d’ouvrir le débat le plus large sur les moyens à même d’amorcer une solution garantissant le droit des victimes et le jugement des assassins.Nous étions là les années 90, nous sommes là aujourd’hui, nous n’avons pas de patrie de rechange.Nous appelons tous les algériens qui rejettent la violence comme moyen d’expression à se recueillir à la mémoire des victimes du 11 avril 2007, le 18 avril prochain à 11 heures par l’observation d’une minute de silence.Nous appelons aussi les partis politiques, les associations et les personnalités nationales à peser pour qu’il soit mis fin à l’impunité instaurée par la charte dite « pour la paix et la réconciliation nationale » et à une mobilisation contre le terrorisme.{{Coalition des associations des victimes civiles du conflit armé en Algérie}}-DJAZAIROUNA/Cherifa kheddar -ANFD/Lila Ighil-SOUMOUD/Ali Merabet -CFDA/Nacera Dutour-SOS Disparus/Fatima Yous}}}