Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme appelle à la solidarité face au terrorisme islamiste.La boucherie d’Alger était hélas annoncée :la mutation du GSPC en “Al Qaida au Maghreb islamique”, ses métastases dans tout le Maghreb, son appel à “combattre les ressortissants de France et les agents des croisés qui occupent notre terre”, tout indiquait un tournant. L’impunité, légalisée par l’amnistie dans le cadre de la “réconciliation nationale”, des auteurs et commanditaires des attentats qui avaient ensanglanté l’Algérie ne pouvait que favoriser la reprise du terrorisme islamiste. Le fait marquant est le développement au Maroc et en Algérie du terrorisme nouvelle génération, celui qui utilise l’homme comme bombe. La peuple algérien a déjà résisté des années durant aux islamistes. Bien seul.Aujourd’hui, c’est une nécessité vitale pour l’humanité entière que de condamner le terrorisme – c’est-à-dire les attentats visant les civils – quelle que soit la cause qu’il prétende servir, la nationalité des victimes, l’identité des assassins et le pays où ces actes sont commis. Aujourd’hui, il est crucial de condamner de façon explicite et inconditionnelle l’acte même de l’attentat dit “suicide”, degré ultime de la déshumanisation. Être solidaire des Algériens qui entendent continuer à résister aux islamistes exige de ne pas transiger avec les terroristes, de ne pas dialoguer avec des organisations qui revendiquent des attentats contre des civils et vantent le “martyre” de l’homme-ou de la femme-bombe, de ne pas accepter l’impunité des commanditaires de tels attentats. Le juge antiterroriste espagnol Baltazar Garzon prévient que les nouveaux terroristes essaieront après l’Afrique du Nord de “pousser leurs actions un cran plus loin”. La menace d’attentats plane sur la France et on ne peut traiter cette question uniquement sous l’angle sécuritaire. Les terroristes exercent un chantage de fait qui pèse sur nos libertés démocratiques, y compris l’exercice du droit de vote. Force est pourtant de constater que ce problème politique majeur est occulté dans le débat de la campagne électorale. Il y a le feu et pour ne pas le laisser se propager, une rude bataille des idées doit être livrée, dans la société civile et dans le monde politique. Car le plus grand atout des islamistes est le refus assez lâche de nommer le danger, la paralysie idéologique, le relativisme et la dissertation sur les “causes “du terrorisme qui confine souvent à sa justification. Paris, le 14 avril 2007