{{{“Combattez les ressortissants de France et les agents des croisés qui occupent notre terre .” Appel de Abdelmalek Droukdal,”Emir national” de la mouvance salafiste à l’adresse du «peuple algérien musulman» le 3 janvier 2007 .”Il est dans l’obligation de poursuivre le combat initié depuis la chute de l’Andalousie, la trahison de la Palestine et la création, par les agresseurs, de frontières fictives entre les Etats musulmans”.}}} Le double attentat à Alger qui a fait au moins trente trois morts et deux cents vingt blessés a été fièrement revendiqué par «Al Qaïda au Maghreb Islamique» (sic) . C’est le nouveau nom dont s’est officiellement doté à la fin du mois de janvier 2007 le GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) .Le double attentat à Alger témoigne une fois de plus que les musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamiste . L’ensemble des medias algériens dénoncent ces crimes . Mais certains s’interrogent sur l’efficacité de la politique dite de “réconciliation nationale “décrétée par le gouvernement algérien qui a abouti à relâcher environ 2000 islamistes . Cette amnistie qui a été vivement contestée par les familles des victimes algériennes du terrorisme (voir l’entretien que nous avait accordé en décembre dernier la Présidente de “Djazairouna” , Cherifa Kheddar ). L’Algérie n’aura ainsi pas connu de procès exemplaire des crimes terroristes qui aurait permis l’exorcisme des peurs, la pédagogie de la sanction et, surtout , l’établissement formel des responsabilités .L’ensemble de la classe politique française dénoncent ces crimes .Mais comment expliquer que la question du terrorisme soit absente du débat à l’occasion des élections présidentielles ? Par la crainte des attentats mais aussi par la menace sur nos libertés individuelles, nos pensées et nos actes, les terroristes islamistes exercent de fait un chantage : la soumission ou la terreur. L’objectif recherché devient plus clair : faire pression pour casser tout élan vers la démocratie comme on l’a vu en Irak et comme on le voit en Algérie . Ou peser sur les choix que les démocraties effectuent librement : influencer le résultat de votes par exemple , comme on l’a vu en Espagne en mars 2004 . “Ne pas céder” semble dire à l’unisson le peuple algérien . Pourra-on continuer à occulter ces questions des débats politiques actuels en France ? Roland Douglas