Medias : Assassiné, pas exécuté !

{{Adjmal Naqshbandi, le jeune interprète afghan du journaliste Daniele Mastrogiocomo n’a pas été “exécuté” comme l’ont annoncé tous les médias, il a été assassiné par les talibans ! Décapité, tout comme l’avait été Sayed Agha, le chauffeur du journaliste.}} Alors que deux humanitaires français sont aux mains de de ces mêmes Talibans, il faut s’insurger contre un glissement sémantique qui n’a rien d’anodin. {{ {{En effet, l’exécution}} c’est la mise à mort d’un condamné.}} Le terme implique donc qu’une condamnation a eu lieu, qu’une forme de justice a été rendue. Certes on peut dénoncer une sentence cruelle et inhumaine, rejeter le principe même de la peine de mort, s’attaquer à une justice expéditive et à un procès inéquitable.{{Mais dans le cas de la prise en otage d’un civil, la mise à mort ne peut être qu’ un assassinat pur et simple.}} La hisser au rang d’une “exécution” lui confère un degré de légalité sinon de légitimité. La difficulté à nommer révèle une confusion des valeurs dangereuse à l’heure où enlèvements, humiliations et assassinats d’otages se multiplient.